Cette chronique regroupe les six romans de la série "Les dames" d'Alexis Lecaye.
* L'histoire :
Dame de cœur :
Roselyne, trente-deux ans, est une victime-née. Battue par son mari,
psychopathe en herbe, elle n’attend qu’une chose : qu’il la libère enfin
d’une existence trop pesante. Commissaire à la brigade criminelle, Martin a perdu le feu sacré. Sa vie
privée n’a jamais été aussi compliquée et son travail est devenu plus
source d’angoisse que de satisfaction. Le meurtre d’une ravissante jeune
femme, aussi violent que gratuit en apparence, réveille sa haine du
crime et de l’injustice.
Dame de pique :
L’un après l’autre, les clients d’un détective privé sont torturés et
éliminés. Très vite, le commissaire Martin et son adjointe Jeannette ont
la conviction que le tueur qu’ils recherchent est une femme. A quelle
logique obéit-elle ? D’où tire-t-elle sa puissance et son impunité ?
Comment réussiront-ils à traquer et à mettre hors d’état de nuire une
proie si redoutable ?
Dame de carreau :
A Paris, une jeune femme est agressée dans la cour de son immeuble.
Bâillonnée et jetée dans le coffre d'une voiture, elle se retrouve
attachée sur un lit, nue, à la merci d'un cinglé cagoulé qui lui fait
écouter du Mozart. Elle croit sa dernière heure arrivée et pourtant, au
milieu de la nuit, elle est libérée, saine et sauve et n'a subit aucunes
sévices. C'est avec une perplexité grandissante que le commissaire
Martin écoute le récit de cette jeune femme, qui, bien que fragilisée
nerveusement, n'a rien de l'affabulatrice type. Jeannette, l'adjointe du
commissaire, part rapidement sur la piste de disparitions de jeunes
femmes jamais élucidées. Les similitudes entre les différentes affaires
sont minces mais Jeannette a prouvé souvent que son instinct la
trahissait peu voire jamais. Martin et elle partent alors sur la trace
d'un criminel récidiviste et s'il y a peu d'indices, ils ont néanmoins
un avantage rare : un témoin de premier choix en la personne de la
victime qu'ils espèrent bien être la dernière.
Dame de trèfle :
Une jeune femme inconnue est découverte dans le coma au bas d'un pont de
Paris, baignant dans une mare de sang qui n'est pas le sien. Qui est la
victime ? D'où vient ce tortionnaire au magnétisme irrésistible qui
traque et élimine les témoins ? Que cherche-t-il ?
Alors que l'enquête démarre, la vie du commissaire Martin, nouveau père et plus que jamais amoureux, est toujours aussi compliquée... Martin et ses équipiers vont bientôt découvrir qu'ils sont engagés dans une course sans merci avec un manipulateur-assassin aussi terrifiant qu'insaisissable. L'enjeu : deux enfants, perdus dans la ville...
Alors que l'enquête démarre, la vie du commissaire Martin, nouveau père et plus que jamais amoureux, est toujours aussi compliquée... Martin et ses équipiers vont bientôt découvrir qu'ils sont engagés dans une course sans merci avec un manipulateur-assassin aussi terrifiant qu'insaisissable. L'enjeu : deux enfants, perdus dans la ville...
Dame d'atout :
Le commissaire Martin est appelé au milieu de la nuit : le corps d’une
fillette vient d’être retrouvé sur le périphérique entre Paris et
Pantin. Malgré ses années de service, Martin ne peut s’habituer aux
meurtres d’enfants et c’est animé d’une rage folle qu’il se rend sur les
lieux du crime. Très vite, l’enquête le conduit au domicile d’un
certain Akim Fédiche. Mais l’homme, récemment sorti de prison, semble
impossible à confondre et les recherches pour l’interroger restent
vaines. Jusqu’à ce qu’on le retrouve pendu, en pleine forêt, à une
centaine de kilomètres de Paris dans un simulacre de suicide…
Dame de feu :
Un tueur anonyme exécute huit personnes dans le bus 86, boulevard
Henri-IV à Paris. Le commissaire Martin apprend le soir même que sa
compagne Marion fait partie des victimes. Au fin fond de la région
parisienne, dans la campagne du Vexin, un adolescent vit une folle
passion avec la mère de son meilleur ami. Quel terrible secret lie cet
amour éperdu au massacre ?
* Mon avis :
J'ai choisi de chroniquer ces six romans ensemble pour la simple et bonne raison que je les ai enchaînés comme l'on regarde à la suite les épisodes d'une série télévisée qui nous rend accro. Et pourtant, ils étaient mal partis ces romans dans ma bibliothèque !! Prêtés par ma mère il y a plus de trois ans, je n'y touchais que pour les dépoussiérer. Je n'étais absolument pas emballée par la couverture, les titres et la quatrième de couverture. Mais comme je n'aime pas rendre un livre que l'on m'a prêté sans au moins avoir essayé de le lire, je me suis enfin décidée à m'y mettre. Et là, ça a été la révélation. Le choc. J'ai tout de suite été emballée par le rythme des enquêtes et leur côté sordide. Toutes ont ce point commun de mettre en lumière l'atrocité de faits cachés parmi un quotidien aux apparences anodines. Le fait-divers des journaux dans toute sa splendeur mais avec un degré de complexité qui le transforme en base de bon polar. Y compris lorsque l'aspect "tueur en série" est présent, la crédibilité est au rendez-vous. Attention, on est loin, très loin des auteurs nordiques ! Il faut vraiment lire ces romans en ayant à l'esprit qu'il s'agit de polars "à la française", ancrés dans des représentations familières, tant dans les caractères et dans le quotidien des personnages que dans les lieux traversés par les enquêtes. Il se trouve que par le plus grand des hasards, le commissaire Martin est amené à aller dans des lieux que je connais très bien pour y avoir travaillé quotidiennement pendant quatre ans : Les Mureaux, Meulan, le Vexin. C'est très troublant de lire des descriptions de rues, de gares, de places que j'ai moi-même arpentées ! J'ai éprouvé beaucoup de sympathie pour Martin et pour Jeannette, qui sont des personnages aux traits de caractères bien travaillés. Surtout, les intrigues sont trépidantes et Lecaye maîtrise à merveille la fameuse technique du "page turner" qui vous pousse à enchaîner les chapitres pour connaître la suite de l'histoire !