* Comment j'ai découvert ce livre et pourquoi j'ai eu envie de le lire :
Très marquée par la lecture du livre de Kenize Mourad De la part de la princesse morte, j'en ai parlé avec mon amie Sabah, à qui je l'ai prêté. En retour, elle m'a offert ce livre qui traite lui aussi du destin de jeunes filles turques, mais cette fois-ci il s'agit d'un roman contemporain et non d'une œuvre à caractère biographique.
* L'histoire :
Exceptionnellement, je me permet de ne pas écrire le résumé de l'histoire, ayant trouvé celui de Patryck Froissart du site Critiques.Libres.com très pertinent.
Amy, une jeune étudiante de l’Arizona, est la fille de Rose, une
Américaine « bon teint » et de Barsam, un descendant de ces Arméniens
qui ont émigré massivement aux Etats-Unis pour fuir les exactions
turques. Ses parents ayant divorcé, elle partage son temps entre sa
famille arménienne et sa famille américaine, celle-ci composée de sa
mère et de son beau-père, Mostapha, un Turc récemment immigré avec qui
Rose a choisi de vivre par provocation à l’encontre de la parentèle de
son premier époux.
Asya, une jeune étudiante turque d’Istanbul, est la fille de Zéliha, une Turque moderne, célibataire et anticonformiste, et, bâtarde, ignore qui est son père. Elle vit avec sa mère et ses tantes dans une grande maison uniquement habitée par des femmes, entre qui, subtilement, planent de lourds secrets. Fruit d’une faute maternelle dont elle ignore tout, tout en copiant la modernité et la liberté de sa mère, elle vit avec elle une relation quotidiennement conflictuelle.
L’envie vient à Amy de connaître la ville d’origine de ses ancêtres paternels.
Elle se rend, à l’insu de ses deux familles d’Amérique et de son beau-père, à Istanbul où elle se fait héberger la famille de ce dernier, qui se trouve être celle d’Asya.
Asya, une jeune étudiante turque d’Istanbul, est la fille de Zéliha, une Turque moderne, célibataire et anticonformiste, et, bâtarde, ignore qui est son père. Elle vit avec sa mère et ses tantes dans une grande maison uniquement habitée par des femmes, entre qui, subtilement, planent de lourds secrets. Fruit d’une faute maternelle dont elle ignore tout, tout en copiant la modernité et la liberté de sa mère, elle vit avec elle une relation quotidiennement conflictuelle.
L’envie vient à Amy de connaître la ville d’origine de ses ancêtres paternels.
Elle se rend, à l’insu de ses deux familles d’Amérique et de son beau-père, à Istanbul où elle se fait héberger la famille de ce dernier, qui se trouve être celle d’Asya.
* Mon avis :
J'ai adoré ce livre. L'écriture d'Elif Şafak est d'une beauté remarquable et ce talent est exacerbé par un récit passionnant. L'histoire de ces deux familles ne peut qu'éveiller la curiosité et l'on est amusé par tous ces personnages pittoresques qui entrent en scène : tantes, grands-mères, adolescentes... La présence sous-jacente des traditions culinaires turques et arméniennes donne un attrait supplémentaire à l'histoire, émoustillant les papilles du lecteur. Les titres de chapitres sont choisis de façon habile et délicate, renvoyant systématiquement à un aliment associé à l'un des personnages du chapitre. Ce livre traite de quêtes d'identités : identités familiales, adolescentes, culturelles... et pour cela Elif Şafak nous immerge dans le quotidien de deux cultures aux antagonismes anciens. Elle soulève de réelles questions sur les liens entre Turcs et Arméniens de nos jours. Les incompréhensions sont nombreuses mais ici le dialogue n'est pas rompu. Développer ce thème a valu à l'auteure d'être poursuivie en justice pour « Humiliation de l'identité turque, de la République, des
institutions ou organes d'État ». Le procès se conclut par un non-lieu.