Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s'occupent des enfants. Dans les années 1960, le racisme est plus qu'une réalité et la ségrégation fait partie du quotidien. Être blanc et défendre les Noirs, c'est être un hippie, et on ne veut pas de ça dans la bonne société de cette petite bourgade !
On découvre cet univers grâce au récit d'une bonne, Aibileen, au service de Mrs Leefolt. Cette dernière n'a que faire de sa petite fille de deux ans, Mae Mobley, et Aibileen est pour elle bien plus qu'une nurse : elle l'éduque totalement. Le récit d'Aibileen est très vite étayé par celui de Minny, jeune bonne d'une trentaine d'année, déjà mère d'une famille nombreuse, au caractère bien trempé qui lui a valu de nombreuses déconvenues professionnelles... Elles observent ce monde aseptisé dans lequel vivent les bourgeoises de Jackson, entre parties de Bridge et après-midi au country club. L'une d'entre elles, Skeeter, la troisième voix de ce récit polyphonique, est bien différente des autres femmes de la ville. Déjà, à 23 ans, elle est célibataire et revient fraichement diplômée de l'université ! Phénomène très rare dans cette société où les jeunes filles arrêtent leurs études dès qu'elles ont trouvé un mari ! Surtout, Skeeter est tolérante et, en cherchant à comprendre pourquoi Constantine, la bonne de sa famille, est partie sans la prévenir alors qu'elles étaient si proches, elle va chercher à témoigner sur le quotidien des Noires et surtout sur les rapports entre les deux communautés. Une grande aventure littéraire, risquée, commence alors entre ces trois femmes.
* Mon avis :
Comme nombre de lecteurs séduits par cet énorme succès littéraire, j'ai dévoré ce roman. Les personnages sont très touchants et ces tranches de vie nous plongent dans un passé pas si lointain qui daigne à être plus connu. L'histoire est simple sans être simpliste et, si elle ne révèle pas de grande surprise, est très attrayante. Pour preuve : je n'ai pas décroché de mon livre pendant une semaine et, grâce à lui, j'ai passé plusieurs soirs sans allumer l'ordinateur ou la télévision ! Fait rare !
Kathryn Stockett a pris le parti de raconter son histoire par le biais de trois narratrices et j'ai trouvé ce choix particulièrement judicieux. On a hâte de savoir ce qui arrive à l'une et à l'autre et les différents registres de langue sont très bien maniés. Si le thème de fond, la ségrégation, est lourd et dérangeant, il n'en demeure pas moins que ce livre manie beaucoup l'humour et c'est ce qui le rend, à mon sens, plus accessible.
Il rend hommage à ces bonnes mais aussi à certaines patronnes blanches, qui n'étaient pas toutes aussi tyranniques que l'infâme Miss Hilly !! C'est une bonne chose car il ne tombe dans le manichéisme primaire. J'avais un peu peur d'être noyée dans un flot de bons sentiments à l'américaine et je dois dire que j'ai été agréablement surprise car finalement, il n'y en avait pas tant que cela, si l'on exclue le béguin mièvre de Skeeter pour Stuart !
Je ne lis pas souvent des grands succès littéraires car faire comme tout le monde m'ennuie mais là j'avoue que je suis contente d'avoir joué les moutons !
On découvre cet univers grâce au récit d'une bonne, Aibileen, au service de Mrs Leefolt. Cette dernière n'a que faire de sa petite fille de deux ans, Mae Mobley, et Aibileen est pour elle bien plus qu'une nurse : elle l'éduque totalement. Le récit d'Aibileen est très vite étayé par celui de Minny, jeune bonne d'une trentaine d'année, déjà mère d'une famille nombreuse, au caractère bien trempé qui lui a valu de nombreuses déconvenues professionnelles... Elles observent ce monde aseptisé dans lequel vivent les bourgeoises de Jackson, entre parties de Bridge et après-midi au country club. L'une d'entre elles, Skeeter, la troisième voix de ce récit polyphonique, est bien différente des autres femmes de la ville. Déjà, à 23 ans, elle est célibataire et revient fraichement diplômée de l'université ! Phénomène très rare dans cette société où les jeunes filles arrêtent leurs études dès qu'elles ont trouvé un mari ! Surtout, Skeeter est tolérante et, en cherchant à comprendre pourquoi Constantine, la bonne de sa famille, est partie sans la prévenir alors qu'elles étaient si proches, elle va chercher à témoigner sur le quotidien des Noires et surtout sur les rapports entre les deux communautés. Une grande aventure littéraire, risquée, commence alors entre ces trois femmes.
* Mon avis :
Comme nombre de lecteurs séduits par cet énorme succès littéraire, j'ai dévoré ce roman. Les personnages sont très touchants et ces tranches de vie nous plongent dans un passé pas si lointain qui daigne à être plus connu. L'histoire est simple sans être simpliste et, si elle ne révèle pas de grande surprise, est très attrayante. Pour preuve : je n'ai pas décroché de mon livre pendant une semaine et, grâce à lui, j'ai passé plusieurs soirs sans allumer l'ordinateur ou la télévision ! Fait rare !
Kathryn Stockett a pris le parti de raconter son histoire par le biais de trois narratrices et j'ai trouvé ce choix particulièrement judicieux. On a hâte de savoir ce qui arrive à l'une et à l'autre et les différents registres de langue sont très bien maniés. Si le thème de fond, la ségrégation, est lourd et dérangeant, il n'en demeure pas moins que ce livre manie beaucoup l'humour et c'est ce qui le rend, à mon sens, plus accessible.
Il rend hommage à ces bonnes mais aussi à certaines patronnes blanches, qui n'étaient pas toutes aussi tyranniques que l'infâme Miss Hilly !! C'est une bonne chose car il ne tombe dans le manichéisme primaire. J'avais un peu peur d'être noyée dans un flot de bons sentiments à l'américaine et je dois dire que j'ai été agréablement surprise car finalement, il n'y en avait pas tant que cela, si l'on exclue le béguin mièvre de Skeeter pour Stuart !
Je ne lis pas souvent des grands succès littéraires car faire comme tout le monde m'ennuie mais là j'avoue que je suis contente d'avoir joué les moutons !
Ce livre est juste génial. Dévoré comme toi en moins d'une semaine. Livre qui ne fait pas dans le binaire ni l'empathie. Bref, j'ai beaucoup aimé. Le film était aussi très intéressant, mais plus édulcoré concernant l'histoire de Constantine. Et la fin n'est pas la même non plus.
RépondreSupprimerPareil pour moi, je l'ai lu en dix jours, et les personnages me manquaient les jours où je ne pouvais pas lire!
RépondreSupprimerJ'ai apprécié ce récit à trois voix, avec une préférence pour celle d'Aibileen, notamment lorsqu'elle décrit son attachement aux enfants des blancs pour qui elle travaille ; ces passages sont particulièrement touchants. J'ai beaucoup aimé aussi la description de cette Amérique des années 60, on s'imprègne très vite de son atmosphère.
Mais je n'ai pas voulu regarder le film pour ne pas perdre la magie de la lecture.