Livre lu à Salta (Argentine) - avril 2014
* Présentation de l'éditeur :
Clarisse, le personnage principal, est une
chanteuse réaliste au succès convenable, sans plus, qui vient d’être
accidentée. Elle s’estime victime, à tort ou à raison, des manigances du
destin et, contrairement au sous-titre ("Journal d'une égoïste"), elle se préoccupe trop des
autres : son mari, son pianiste, etc. Mais elle s’aperçoit en lisant Zubiri
de Porto-Riche (inspiré par Victor Hugo) qu’elle est faite davantage pour le
théâtre que pour la chanson. De « fil en aiguille », elle rencontre un
ami qui lui propose une tournée en Amérique du Sud… Aura-t-elle le
talent, la volonté, l’égoïsme nécessaire pour rompre avec la chanson et
devenir une tragédienne ?
* Mon avis :
Elsa Triolet a écrit ce livre suite à une remarque de l'un de ses lecteurs : ses héros subissaient leur destin et n'étaient jamais acteurs de leur destin. Cela l'a poussé à réfléchir et à inventer ce personnage Clarisse. Jeune femme moderne du début des années 60, elle se cherche dans une vie d'artiste. J'ai aimé découvrir la femme d'Aragon. Mon année de première a été bercée par le poème "Les yeux d'Elsa", que j'avais trouvé si difficile à l'époque ! J'ai donc eu le sentiment de creuser un peu plus le sujet en lisant un écrit de la bien-aimée du poète résistant. J'ai également apprécié la chronique sous-jacente du Paris intellectuel des années 60. Elsa Triolet a insisté sur le fait que ce roman s'intègre pleinement dans son époque. Ce livre nous permet de tirer une leçon : l'égoïsme est bénéfique et constructif, lorsqu'il est bien dosé.
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