Classement par auteur

mercredi 26 avril 2017

Camilla Läckberg - Le dompteur de lions - 2016

Retrouvez les 8 tomes précédents (déjà !) dans l'onglet "classement par auteurs"

* L'histoire : 
C’est le mois de janvier et un froid glacial s’est emparé de Fjällbacka. Une fille à demi nue, surgie de la forêt enneigée, est percutée par une voiture. Lorsque Patrik Hedström et ses collègues sont prévenus, la jeune fille a déjà été identifiée. Il s’agit de Victoria, portée disparue depuis quatre mois. Son corps présente des blessures qu’aucun accident ne saurait expliquer : ses orbites sont vides, sa langue est coupée et ses tympans percés. Quelqu’un en a fait une poupée humaine. D’autres cas de disparitions dans les environs font redouter que le bourreau n’en soit pas à sa première victime.
De son côté, Erica Falck commence à exhumer une vieille affaire pour son nouveau bouquin. Une femme purge sa peine depuis plus de trente ans pour avoir tué son mari, un ancien dompteur de lions, qui maltraitait leur fille avec sa complicité passive. Mais Erica est persuadée que cette mère de famille porte un secret encore plus sombre. Jonglant entre ses recherches, une maison en perpétuel désordre et des jumeaux qui mettent le concept de l’amour inconditionnel à rude épreuve, elle est loin de se douter que pour certains, l’instinct maternel n’a rien de naturel…

* Mon avis :
Voici venu le Camilla Läckberg annuel ! Et c'est parti pour un petit voyage sur la côte Ouest de la Suède... 

Je viens de relire mes précédentes chroniques sur cette auteur que j'apprécie énormément et force est de constater que mon enthousiasme a faibli depuis La faiseuse d'anges. Difficile de dire si je me lasse d'un style redondant ou si c'est l'écriture qui faiblit... En effet, si l'intrigue développée est, comme d'habitude, bien choisie et amenée, j'ai eu l'impression de tourner en rond et de voir les pages se tourner sans grandes avancées. Tout va trop vite dans les 100 dernières pages alors que je m'ennuyais presque jusque là. Comme dans La faiseuse d'anges, je déplore des flashbacks trop peu détaillés, alors qu'il s'agit à mes yeux de l'un des points forts de l’œuvre de Läckberg. Je vais rester fidèle bien sûr mais j'attends beaucoup mieux de l'opus 2017.

samedi 25 février 2017

Collectif - 13 à table - 2016

 * Les auteurs :
Françoise Bourdin – Maxime Chattam – François d’Epenoux – Caryl Férey – Karine Giébel – Alexandra Lapierre – Agnès Ledig – Marc Levy – Agnès Martin-Lugand – Bernard Minier – Romain Puértolas – Yann Quéffelec – Franck Thilliez

* L'histoire :
Les plus grands auteurs de la littérature contemporaine ont pris leur plus belle plume pour la troisième année consécutive afin de vous concocter un délicieux recueil de nouvelles autour d’un thème : l’anniversaire. Le joyeux, le sinistre, le raté, celui qui finit dans les larmes ou le sang, l’apothéose de la fête et les éclats de rire, tout y est, comme dans la vie.
Treize bougies à souffler sans modération.

* Mon avis :
Je ne connaissais pas cette initiative à destination des Restos du Cœur et j'ai trouvé l'idée très sympa. Le thème de l'anniversaire n'est pas forcément le plus trépidant qui soit de prime abord mais certains auteurs ont su le décliner avec talent ! Mention spéciale à Maxime Chattam... Les nouvelles sont de qualité inégales, deux sont à mes yeux complètement ratées (Caryl Férey et Bernard Minier) mais dans l'ensemble le pari est réussi. Avantage indéniable : ce petit livre se lit très vite, parfait pour un voyage en train ou un week-end par exemple !

Bernard Werber - Les Thanatonautes - 1994

* L'histoire :
L'homme a tout exploré: le monde de l'espace, le monde sous marin, le monde souterrain; pourtant il lui manque la connaissance d'un monde : le continent des morts. Voilà la prochaine frontière. Michael Pinson et son ami Raoul Razorbak, deux jeunes chercheurs sans complexe, veulent relever ce défit et, utilisant les techniques de médecine mais aussi d'astronautique les plus modernes, partent à la découverte du Paradis.

Leur dénomination? Les thanatonautes. Du grec thanatos (divinité de la mort) et nautès (navigateur). Leur guide? Le livre des morts Tibétains, le livre des morts Egyptiens, mais aussi les grandes mythologies et textes sacrés de pratiquement toutes les religions qui semblent depuis toujours avoir su ce qu'étaient le dernier voyage et le "véritable" Paradis. Peu à peu les thanatonautes dressent la carte géographique de ce monde inconnu et en découvrent les décors immenses et mirifiques. Le mot terra incognita recule en même temps que, jour après jour, on apprend ce qui nous arrive après avoir lâché notre dernier soupir.

* Mon avis :
Werber, c'est le genre d'auteur que je choisis quand je suis dans une période où j'ai peu le temps de lire et où il me faut quelque chose de facile. Dans les semaines qui ont suivi la naissance de mon bébé, je ne me voyais pas m'arrêter de lire (question de survie dans ce quotidien déboussolant ?!) mais il m'était intellectuellement impossible de tenter la lecture d'un texte long et complexe ! Werber tombait à pic. J'avais par hasard récupéré L'Empire des anges dans la boîte à livres du village d'à côté mais je me suis aperçu qu'il s'agissait de la suite des Thanatonautes. Un petit tout à la médiathèque et le problème était réglé.
Passé cette présentation du contexte, que retenir de ma lecture ? Un thème passionnant, la mort, qui ne laisse personne indifférent. Des idées concernant l'au-delà originales et bien pensées. L'idée du voyage par des vivants dans l'au-delà bien amenées également. Mais un roman qui traîne en longueur et tourne en rond. Des personnages agaçants. Des encarts ennuyeux... (Je vais quand même lire la suite, sait-on jamais...)

vendredi 3 février 2017

J.K. Rowling, Jack Thorne et John Tiffany - Harry Potter et l'enfant maudit - 2016

* L'histoire :
Être Harry Potter n'a jamais été facile et ne l'est pas davantage depuis qu'il est un employé surmené du ministère de la Magie, marié et père de trois enfants. Tandis que Harry se débat avec un passé qui refuse de le laisser en paix, son plus jeune fils, Albus Severus, doit lutter avec le poids d'un héritage familial dont il n'a jamais voulu. Le destin vient fusionner passé et présent. Père et fils se retrouvent face à une dure vérité : parfois, les ténèbres surviennent des endroits les plus inattendus.

* Mon avis :
Dans un premier temps, il est important de souligner deux choses : Harry Potter et l'enfant maudit n'a pas directement été écrit par J.K. Rowling et il s'agit d'une pièce de théâtre. Partant de ce postulat, je me suis dit que cette histoire n'allait pas être aussi truculente que les romans de la saga. Je ne me suis même pas risqué à acheter le bouquin : je l'ai emprunté à la médiathèque. Et j'ai bien fait, parce que 22€ pour deux bonnes heures de lecture, c'est un peu cher payé. Pour l'anecdote, sachez que je l'ai lu à la maternité en attendant la naissance de mon fils, au son de son petit cœur sur le monito... Bref, revenons à cette histoire. Est-il utile de préciser que je suis une grande fan d'Harry Potter ? (qui, à part les fans, a lu ce bouquin ??!!) J'ai lu les premiers tomes au lycée et les suivants à la fac. Je me souviens avec émotion de ces heures de lecture sur les bancs des amphis de géo pendant des cours de géo physique soporifiques... Je me demandais donc quelle voie les auteurs allaient suivre pour développer une aventure où nos héros sont devenus adultes et où les vrais protagonistes de l'histoire sont leurs enfants. Et je dois dire que l'idée choisie n'était pas forcément intéressante. L’intrigue est faible, on sent qu'elle manque de fond. Les événements s'enchaînent trop rapidement (oui je sais c'est du théâtre... mais ça n'excuse pas tout) et cette idée d'aller-retour dans le passé n'était pas la bienvenue. J'ai toujours trouvé l'univers imaginé par J.K. Rowling riche en détails, avec des références historiques et mythologiques nombreuses. Je me doutais bien que je n'allais pas en retrouver autant dans une pièce de théâtre mais force est de constater que tout cet aspect là est très pauvre. Les personnages sont presque caricaturaux : le fils d'Harry Potter est tout le contraire de son père, tandis que le fils de Malefoy est trop gentil... J'attendais peu de ce livre et heureusement car je n'ai pas apprécié. A mes yeux, il fallait s'en tenir à la saga d'origine. Pour ceux qui aiment l'univers Harry Potter, je conseille le film Les animaux fantastiques !

samedi 5 novembre 2016

Dominique Lapierre - Un arc-en-ciel dans la nuit - 2008

* L'histoire :
6 avril 1652. Une poignée de jardiniers hollandais débarquent à l'extrême pointe sud de l'Afrique. Leur mission : faire pousser des salades pour les équipages de la puissante Compagnie des Indes Orientales d'Amsterdam décimés par le scorbut. Pas l'ombre d'une ambition de conquête coloniale dans cette aventure potagère. Mais ces hommes, et les immigrants qui les rejoignent, défient bientôt les jungles infestées de bêtes sauvages et de mouches tsé-tsé pour s'enfoncer au cœur du continent. Ils vont y écrire le premier chapitre de l'histoire d'un pays qui n'existe pas encore : l'Afrique du Sud. Persuadés par leur foi calviniste que Dieu les a élus pour régner sur le monde, ces premiers colons vont affronter les tribus noires, les chercheurs d'or et de diamants, les régiments à tunique rouge de la reine Victoria. Une saga féroce, tumultueuse, héroïque, qui débouchera trois siècles plus tard sur l'une des plus grandes tragédies de l'Histoire : l'instauration par un petit peuple de quatre millions de Blancs d'un régime raciste qui fera des centaines de milliers de victimes noires. Ce sera l'apartheid, une hideuse dictature à laquelle mettra fin, après vingt-sept ans d'emprisonnement, un géant de notre temps, Nelson Mandela. Avec la passion, la minutie, le talent qui ont fait le succès de ses grandes fresques historiques, Dominique Lapierre a mené trois ans d'enquête pour reconstituer l'épopée de ces femmes et de ces hommes anonymes ou célèbres, blancs ou noirs, européens ou africains, qui dans le sang et les larmes ont donné le jour à cette Afrique du Sud aujourd'hui devenue la " Nation arc-en-ciel ".

* Mon avis :
Cela fait plus d'un an que ce livre attendait patiemment dans ma bibliothèque. Il m'a été prêté par un ami qui m'a aussi confié La cité de la joie du même auteur. J'ai attendu un certain temps à l'ouvrir car j'ai du mal à sortir des romans. Il s'agit un effet d'un récit de vulgarisation historique qui retrace l'histoire si mouvementée de l'Afrique du Sud. Et je dois dire que j'ai été conquise ! 

Dès le début, le style fluide et efficace de Dominique Lapierre m'a embarquée tout au bout de cette petite péninsule du Cap, à une époque que j'adore, celle des grands voyages au XVIIIe siècle. J'ai été passionnée par l'histoire de ces colons, leurs motivations, leur culture. C'est en effet dans cette époque que plongent les racines de la domination de ceux qui se feront appeler les afrikaaners sur le reste du territoire. Puis c'est la conquête d'un territoire plus vaste, l'arrivée des Anglais et la guerre des Boers... Tous ces épisodes qui constituent une histoire dense et troublée, fondement de l'identité des Blancs Sud-Africains.

Vient ensuite une période plus complexe, moins prenante pour le lecteur, mais néanmoins enrichissante : la première moitié du XXe siècle et les origines politiques de l'apartheid. J'ai été troublée de saisir que ce terrible régime politique a été fortement influencé par l'Allemagne nazie. Les dirigeants Sud-Africains ont en effet fait leurs études à Berlin dans les années 30 et sont revenus dans leur contrée pétris d'une idéologie raciste qui venait conforter une certaine identité qui se construisait depuis l'arrivée des premiers colons.

La plongée dans ce régime terrible, le détail des exactions subies au quotidien, sans oublier bien sûr le combat de Nelson Mandela mais aussi de ces Blancs qui ont œuvré pour changer les choses occupe en toute logique une grande part du récit.

Cet ouvrage est donc une excellente porte d'entrée pour découvrir l'histoire de l'Afrique du Sud. Je l'ai trouvé très enrichissant et facile à lire.

lundi 24 octobre 2016

Agatha Christie - Cinq petits cochons - 1942

* L'histoire :
Cinq témoignages accablants ont fait condamner à la détention perpétuelle Caroline, la femme de Amyas Crale, peintre renommé, mort empoisonné. Seize ans après, Hercule Poirot prend l'affaire en main. Ne s'arrêtant pas aux évidences, tirant parti du moindre indice, il fait éclater une vérité à laquelle personne ne s'attendait.

* Mon avis :
Court roman méconnu d'Agatha Christie, Cinq petits cochons vaut le détour, ne serait-ce que par la construction originale de l'intrigue. 

Poirot revient en effet sur un crime commis seine ans plus tôt. Spontanément, nous nous demandons comment les protagonistes de l'histoire vont-il relater les événements vécus de si longues années auparavant ? Même si être confronté à la mort violente d'un proche fige le temps dans la mémoire, l'esprit peut construire autour de ce choc tout un tas d'interprétations et d'élucubrations fantasques. Comment démêler le vrai du faux ? Comment faire concorder les témoignages des cinq témoins et suspects de l'affaire ? Et surtout, certains mentent-ils ? 

Ainsi, le roman est construit en trois parties : la rencontre de Poirot avec chacun des cinq protagonistes présents seize ans auparavant le jour de la mort d'Amyas Crale ; le récit écrit de chacun d'entre eux ; et enfin les conclusions du détective belge entouré de ces mêmes personnages. Que voulez-vous, Poirot reste fidèle à ses habitudes pour dévoiler ses déductions !

Cette construction du récit aurait pu dérouter le lecteur et l'ennuyer. Cette fameuse journée de la mort du peintre est en effet relatée près de dix fois entre les témoignages oraux, écrits et le bilan de Poirot. Pourtant, à aucun moment je n'ai été lassée de relire les événements, tant ils ont été vécus différemment par chacun des protagonistes. En outre, je me suis laissée prendre au jeu de deviner qui pouvait bien être le coupable ! Car, comme la fille de Caroline, j'étais persuadée que celle-ci était innocente...

dimanche 16 octobre 2016

Jean-Michel Guenassia - Trompe-la-mort - 2015

* L'histoire :
Tom Larch est-il vraiment immortel ? Aucun être humain n’aurait pu survivre aux accidents dont il s’est tiré. A-t-il un secret qui le protège des coups du sort ? Ou un ange gardien qui veille sur lui ? Est-ce le hasard ou son instinct de vie qui lui permet de s’en sortir à chaque fois ? Obligé de quitter New Delhi pour Londres à huit ans, Tom est depuis toujours écartelé entre ses deux cultures. Celle de sa mère, indienne, et celle de son père, ingénieur anglais. 
 
* Mon avis :  
A mes yeux, Guenassia est l'un des meilleurs auteurs français contemporains qui soient. Je m'avance peut-être car il n'a écrit que cinq romans et ce n'est que le troisième que je lis, mais vraiment, ce type a quelque chose qui ne peut pas laisser indifférent. Le club des incorrigibles optimistes (lu avant de débuter ce blog) est un chef-d'oeuvre, salué d'ailleurs par le Prix Renaudot des lycéens qui, il faut le dire, ne récompense que des bons bouquins. Vous vous souvenez également peut-être du très bon La vie rêvée d'Ernesto G. . C'est donc au détour des allées de la médiathèque que j'ai décidé de me laisser tenter par son avant-dernier roman. 
 
D'emblée, je dois dire que l'histoire est beaucoup moins fouillée que pour les précédents opus. Les épisodes de la vie du héros s'enchaînent un peu trop vite à mon goût j'ai ressenti une certaine frustration, notamment en ce qui concerne son enfance en Inde. Il y a trois romans en un finalement, et si la première partie sur son enfance m'a séduite, j'ai trouvé la seconde sans intérêt. Ces années où Tom a 30/40 ans m'ont ennuyée. Enfin, la dernière partie, très différente, redonne un coup de fouet à l'histoire. Je ne garderai pas un souvenir impérissable de Trompe-la-mort. Je crois que j'en attendais trop de Guenassia !