Classement par auteur

vendredi 31 mai 2013

Jeffery Deaver - Clair de Lune / La vitre brisée - 2011

* L'histoire :
Clair de lune
Le criminologue Lincoln Rhyme enquête avec la police - dont fait partie sa compagne Amelia Sachs - sur deux meurtres particulièrement atroces : un homme est retrouvé dans la rue, le cou écrasé par une énorme poutre métallique, tandis qu'une mare de sang gelée et des traces d'ongles sur un quai laissent penser qu'une personne y a connu une fin terrible. Dans les deux cas, une très belle horloge indiquant les phases de la lune est retrouvée à proximité. La tâche est ardue : les policiers ne retrouvent aucun indice, pas même une fibre de vêtements. Tout laisse à croire qu'un meurtrier en série sévit sur New York.

La vitre brisée
Le cousin de Lincoln Rhyme est accusé du viol et du meurtre d'une jeune femme. Interloqué, il ne cesse de clamer son innocence. Rhyme décide de se pencher sur l'affaire à l'aide de sa compagne flic Amelia Sachs et très vite, ils s'aperçoivent que d'autres affaires récentes révèlent le même mode opératoire. Ils élaborent une hypothèse troublante : un tueur en série organiserait-il ses crimes en usurpant l'identité de ceux qu'il veut faire accuser ? La recherche de preuves sera longue et compliquée.

* Mon avis :
J'ai découvert Lincoln Rhyme avec ces deux romans compilés. Le personnage ne m'est absolument pas sympathique. Paraplégique, il vit dans une vieille maison victorienne transformée en laboratoire scientifique. Son côté blasé et hautain est énervant et son histoire d'amour avec la policière Amelia Sachs ne touche donc pas. Cette dernière est plutôt intéressante, particulièrement dans La vitre brisée où elle est assez bien mise en valeur. D'autres policiers sont très présents dans le roman mais je les ai tous confondus... 
La façon dont cette équipe mène ses enquêtes s'apparente à la série télévisée Les Experts : les preuves scientifiques priment sur les interrogatoires "à l'ancienne". Dommage car une spécialiste en langage corporel est sollicitée dans Clair de lune et son personnage aurait gagné à être plus travaillé et présent dans l'enquête. Je me suis ennuyée à lire toutes ces recherches de fibres et autres résidus de nourriture.
Surtout, j'ai trouvé que les histoires n'étaient absolument pas crédibles tant elles sont jalonnées de retournements de situations et de révélations farfelues. J'ai constamment eu le sentiment que l'auteur avait eu plein d'idées de romans et que, ne sachant choisir, il avait finalement opté pour un package : un livre qui enchaine rebondissements sur rebondissements.
J'ai donc mis une éternité à lire ces 1400 pages... pour malheureusement vite les oublier.

mercredi 1 mai 2013

Sylvie Germain - Magnus - 2005

Livre lu dans le cadre du Neo-club littéraire dont le thème ce mois-ci est la littérature contemporaine.

Retrouvez les autres lectures communes auxquelles j'ai participé :
- La double vie d'Anna Song de Minh Tran Huy (thème littérature contemporaine)
- L'énigme des Blancs-Manteaux de Jean-François Parot (thème polar)
- La nuit des temps de René Barjavel (thème science-fiction)
- L'usage du monde de Nicolas Bouvier (thème littérature de voyage)

* L'histoire :
Dans l'Allemagne de la Seconde Guerre mondiale, le petit Franz-Georg a la mémoire vide suite à une maladie qui l'a touché à l'âge de 5 ans. Seul vestige de son passé : son ours en peluche, sur lequel sont brodées les lettres du prénom Magnus. Sa mère Théa lui raconte l'histoire familiale. Étouffante, elle le protège du monde extérieur. Son père fascine le petit garçon. C'est un homme charismatique qui exerce l'honorable métier de médecin. Après la guerre, la vie de la famille est bouleversée et Franz-Georg, déstabilisé par ce qu'il apprend peu à peu sur sa famille, part en quête de ses origines. Entre l'Angleterre, le Mexique, l'Autriche, il va tenter toute sa vie de savoir qui il est.

* Mon avis :
Parmi les différents livres, j'ai voté pour Magnus, ne votant jamais pour le livre que je propose à chaque nouveau club, le but étant pour moi de découvrir de nouveaux auteurs. Deux éléments m'avaient motivée : le résumé de l'histoire car j'aime beaucoup les romans ayant trait à l'identité et le gage de qualité qu'est le Prix Goncourt des Lycéens. En effet, j'ai adoré les deux autres Goncourt des Lycéens que j'ai lus, Le club des incorrigibles optimistes de Guenassia et Le rapport de Brodeck de Claudel - tous deux lus avant l'ouverture de ce blog.

A la lecture de Magnus, j'ai de suite été marquée par le style de l'auteure, que je trouve particulièrement travaillé. J'ai eu le sentiment que chaque mot avait été choisi avec soin. Pourtant, je n'ai pas été touchée par ce style qui, à mon sens, prend trop le dessus sur l'histoire. Oserai-je dire que je l'ai trouvé pompeux ? Dans le même ordre d'idée, si j'ai apprécié la construction des chapitres sous forme de fragments de mémoire, je n'ai trouvé aucun intérêt aux césures nommées notules que l'auteure intercale entre chaque chapitre. J'en ai d'ailleurs très vite occulté la lecture. Malgré tout, je souligne la richesse de ce style littéraire et je comprends que certains peuvent l'apprécier.

Quant à l'histoire en tant que telle, c'est une grande déception, du fait que j'attendais beaucoup de ce livre. Je n'ai pas du tout été touchée par le personnage principal que je trouve creux. Je n'ai pas réussi à m'attacher à lui ni même à me le représenter. Finalement, je trouve qu'on n'apprend pas grand chose sur lui : j'ai plus le sentiment qu'il se laisse porter par les évènements de la vie. Je n'ai pas ressenti l'idée de quête.