Classement par auteur

mercredi 4 décembre 2013

Emile Zola - La bête humaine - 1890

Livre lu en version numérique au Japon et en Chine.


* Présentation de l'éditeur :
Le sang exécrable des Rougon-Macquart court dans les veines de Jacques Lantier, fils de Gervaise et héritier d'une lignée maudite. Lantier a assisté au meurtre d'un notable par le chef de gare du Havre. Pour se protéger, la femme de ce dernier, Séverine, le séduit et devient sa maîtresse. Auprès d'elle, et dans les vapeurs de sa chère Lison, sa locomotive, Jacques pense pouvoir conjurer ses pulsions meurtrières, résister à " la hèle enragée qu'il sent en lui " à la seule vue de la nudité d'une femme.

* Mon avis :
Je tiens à mettre à profit mon tour du monde pour me "faire une culture littéraire" et lire des grands classiques, notamment la saga des Rougon-Macquart de Zola. Cela tombe plutôt bien : ils sont gratuits sur kindle ! J'ai donc commencé à lire en numérique et je dois dire que je suis séduite. L'écran n'est pas gênant (non rétro-éclairé, il ne fait pas mal aux yeux), la kindle est très légère et l'autonomie importante. Surtout, j'ai pu emmener avec moi des dizaines de livres et de guides de voyage pour à peine 150 grammes ! Revenons au livre en lui-même. Pour beaucoup, Zola est associé à des lectures "forcées", des lectures scolaires, au collège ou pour le bac. Nombreux sont ceux qui trouvent ces livres compliqués ou ennuyeux. Pourtant, Zola, c'est tout sauf ça ! La Bête Humaine m'a tenue en haleine pendant toute la lecture. Le livre est cru, dur et certains passages choquent. L'intrigue, à la limite du roman policier, est renforcée par les fabuleuses descriptions de l'univers du chemin de fer. Surtout, le détail apporté au caractère et aux tares de chaque personnage (l'objet même de l’œuvre de Zola : étudier la nature humaine) rendent la lecture de ce roman fascinant.

Sylvie Brunel - La planète disneylandisée - 2012 (deuxième édition)

Livre lu en version numérique au Japon.


* Présentation de l'éditeur :
Le tourisme transforme une partie de la planète en  un immense parc d'attractions. Un Disneyland grandeur nature, où les geysers jaillissent à heures fixes, les centres-villes deviennent des décors de cinéma, les îles "désertes" et les forêts "sauvages" des lieux parfaitement aménagés pour  jouer les Robinson ou les Tarzan. Faut-il s'en affliger ? Pas forcément : nous sommes tous des touristes, un jour ou l'autre, même si nous nous en défendons. Et parce que nous sommes 800 millions, nous façonnons les paysages et redessinons le monde. Ce livre raconte un tour du monde en famille. Avec les enfants à distraire et douaniers en amadouer. Australie, Nouvelle-Zélande, Polynésie, Etats-Unis, Canada, Brésil... autant de destinations que la plume alerte de Sylvie Brunel décrit avec talent et humour.

* Mon avis :
Je n'avais pas lu de livre de géographie depuis le CAPES ! Cella faisait un certain temps pourtant que je voulais lire celui-là. J'ai attendu d'être moi-même en tour du monde pour m'y plonger. Touriste pendant un an, je voulais me préparer à ce voyage car entre les lieux fantasmés et la réalité, il y a parfois des désillusions liées la présence de l'industrie du tourisme. Sylvie Brunel raconte un voyage d'un mois en famille. J'aurai du mal à le qualifier de tour du monde car ils ne sont restés que quelques jours dans chaque pays ! Nécessairement, ils se sont cantonnés aux lieux très touristiques et attractions phares. Ils n'ont pas pu aller à la rencontre des habitants, se perdre dans des petites villes qui ne voient pas beaucoup d'étrangers. Malgré tout, ses réflexions sur l'industrie du tourisme sont fondées et justes : le monde est de plus en plus façonné pour accueillir les vacanciers et beaucoup de lieux perdent leur authenticité. On pourrait s'en offusquer et regretter l'époque où le tourisme n'était qu'un loisirs de privilégiés... Loin d'avoir cette idée, Sylvie Brunel vante les mérites d'un tourisme responsable et réfléchi. Un tourisme qui permet aux populations locales de vivre dignement et aux voyageurs de s'enrichir sans se sentir supérieurs aux locaux. Le ton employé est très drôle. Accompagné d'un appendice plus "géographique" au sens universitaire du terme, ce livre est intéressant pour qui s'intéresse au tourisme et à la mondialisation. Il est aussi une bonne première approche de la géographie pour ceux qui ont encore en tête la géographie scolaire de leur enfance, très éloignée de celle pratiquée aujourd'hui !