Classement par auteur

lundi 26 décembre 2011

Agatha Christie - Meurtre en Mésopotamie - 1936

* L'histoire :

Une jeune infirmière, Amy Leatheran, arrive sur le chantier de fouilles de Tell Yarimjah, en Mésopotamie. Elle est chargée de veiller sur Mrs Leidner, la femme d'un archéologue, particulièrement angoissée ces derniers temps. Mrs Leidner est d'une beauté troublante et son fort caractère ne peut laisser indifférent. Amy va vite s'apercevoir qu'elle est ou bien adulée ou bien détestée... Peu de personnes, parmi les participants au chantier de fouilles, croient en la véracité des menaces que pense subir Mrs Leidner. Mais quelques jours après l'arrivée de l'infirmière, l'épouse de l'archéologue est retrouvée assassinée. Le célèbre détective Hercule Poirot entre alors en scène et Amy va relater son enquête.

* Mon avis :
Un bon huis-clos, comme sait les faire Agatha Christie. L'originalité de l'histoire tient de fait qu'elle est relatée par l'infirmière et ce point m'a un peu déçue. Je n'ai pas trop aimé le style et le caractère prêtés à cette jeune femme. Pour continuer dans les points négatifs, j'ai été gênée par le nombre de personnages. Je suis pourtant habituée à cela, Agatha Christie étant très forte pour mettre en scène une dizaine de protagonistes, tous suspects, mais là j'ai eu du mal à saisir les traits de caractère dominants des hommes, je les confondais. Cela m'a donc un peu perturbée dans l'avancée de l'enquête.

En ce qui concerne les aspects positifs j'insisterai sur l'ambiance pesante du roman. Tout le monde est suspect et tous vivent mal l'enquête, comme si chacun des personnages aurait quelque chose à se faire reprocher ! Agatha Christie, une fois de plus, retranscrit admirablement bien cette ambiance d'angoisse.
La petite note d'humour apportée par Amy lorsqu'elle décrit Hercule Poirot et son anglais catastrophique est bienvenue et détend un peu l'atmosphère. Comme d'habitude, la révélation finale est surprenante mais toujours plausible. Enfin, j'ai été séduite par le cadre de l'énigme, ce chantier de fouilles en Mésopotamie, inspiré par les fouilles de la cité d'Ur, effectuée par le mari de l'auteur, Max Mallowan. Le fait que le personnage de Mrs Leidner soit inspiré par une amie d'Agatha Christie m'a aussi plu ! Un bilan en demi teinte donc, ce n'est pas mon roman préféré de la reine du crime mais je ne regrette pas sa lecture, qui fut très rapide.

dimanche 4 décembre 2011

Théophile Gautier - Trois contes fantastiques - 1836 - 1852 - 1863

* Pourquoi j'ai eu envie de lire ce livre :
J'aime beaucoup les nouvelles fantastiques. J'ai lu dernièrement Le Horla de Maupassant et je continue ma découverte ou redécouverte des maîtres de ce genre du XIXème siècle (période chère à mon cœur comme vous commencez à le savoir !). Ce livre m'a été offert par les éditions Folio.

* L'histoire :
La Morte amoureuse (1836) :
Un vieux prêtre, Romuald, raconte les faits étranges qui lui sont survenus alors qu'il n'était qu'un jeune prêtre. Le jour de son ordination, il fut détourné de la voie religieuse par l'apparition dans l'église d'une riche et belle courtisane, Clarimonde. Troublé, il exercera tout de même son sacerdoce dans un petit village de campagne jusqu'au jour où il est appelé au chevet d'une mourante. A son arrivée au château, la riche personne est morte. Il s'agissait de Clarimonde. Dès lors, chaque nuit, Romuald se réveillera riche seigneur de Venise auprès de sa belle, en vie, mais à la peau glaciale... Cet fantastique existence bicéphale l'épuise et suscite les inquiétudes de son ami, le frère Sérapion. Et grâce à lui, il découvrira la cause de ce phénomène...

Le Chevalier double (1852) :
L'histoire s'ouvre sur le personnage d'Edwige, épouse du comte Lodbrug, enceinte mais terriblement malheureuse. Quelques temps auparavant, un chanteur bohémien a séjourné au château et il a beaucoup chanté pour la comtesse, enivrant Edwige de ses poèmes étranges et troublants. Depuis son départ, elle ne cesse de pleurer. Elle met au monde Oluf, bel enfant "tout blanc et tout vermeille" mais au regard noir de l'étranger... Nous sommes au Moyen-Âge et, à cette époque, les médecins établissaient le thème astral des nouveaux-nés. Celui-d'Oluf est bien singulier : il a une étoile double. L'une, verte comme l'espérance, l'autre, rouge comme l'enfer. De fait, le caractère de l'enfant se révèle tout aussi double : tantôt il rit aux éclats, est gentil et attentionné, tantôt il devient méchant et mauvais...

Le pied de Momie (1861) :
Ce dernier conte semble mettre en scène Gautier lui-même. L'écrivain, fouinant au hasard chez un antiquaire, se retrouve face à un véritable pied de momie égyptien et décide de l'acquérir afin de s'en servir comme presse-papier. Ce pied serait celui d'une belle et gracieuse princesse, Hermonthis. La nuit, l'auteur est réveillé par une odeur de myrrhe s'échappant du pied momifié. Tout à coup, l'ambiance calme de la chambre se trouble : les buches en flammes deviennent bleues, les boiseries se mettent à craquer, et le pied sautille sur le bureau ! Puis, les voilages s'agitent et une magnifique jeune fille, vêtue étrangement, apparaît. Elle n'a qu'un seul pied...

* Mon avis :
Ces trois contes, bien que brefs, vous dépaysent et vous plongent dans un univers fantastique déconcertant. Dès les premières lignes, le lecteur est transporté à une époque ancienne, tantôt le Moyen-Âge, tantôt l'Antiquité égyptienne et les personnages principaux, des hommes, se retrouvent en proie à des phénomènes étranges, toujours liés à une femme, qu'elle soit mère, amante ou désirée. Le passage de la réalité cartésienne à l'univers fantastique est extrêmement bien amené par Gautier qui a un style particulièrement agréable à lire que j'ai découvert ici. Les descriptions sont détaillées et le vocabulaire employé soutenu et poétique. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ces trois contes. Mon prochain ouvrage du même thème sera très probablement une œuvre de Poe, écrivain découvert au lycée dont je garde de bons souvenirs.

dimanche 27 novembre 2011

Joseph Roth - La Marche de Radetzky - 1932

* Pourquoi j'ai eu envie de lire ce livre :
Ce livre m'a été vivement conseillé par mon ami Germain.

* L'histoire :
La marche de Radetzky relate le destin de trois générations d'hommes au sein de l'empire austro-hongrois de 1859 à la Première Guerre mondiale.
La bravoure du grand-père sur le champ de bataille de Solferino a bouleversé le destin de sa famille. En sauvant la vie de l'empereur, celui qui sera désormais retenu dans l'histoire comme le "héros de Solferino" a en effet été anobli baron Joseph Von Trotta, permettant à sa famille une fulgurante ascension sociale. Son fils, préfet, continuera à servir l'empereur vieillissant dans une carrière administrative, tandis que son petit-fils, Charles-Joseph, empruntera la glorieuse voie militaire, en étant sous-lieutenant dans la cavalerie puis dans l'infanterie.

* Mon avis :Que connaît-on de l'histoire de l'empire des Habsbourg si ce n'est quelques vagues souvenirs concernant Marie-Antoinette et surtout Sissi ? La prof d'histoire que je suis en sait certes un peu plus (tout de même !) mais j'avoue que mes lacunes en la question sont plus que nombreuses. Cette saga familiale a comblé quelques une d'entre elles. En effet, au delà des destins personnels des Von Trotta, c'est le déclin tout entier de l'empire austro-hongrois qui est relaté ici. Le parcours du petit-fils, Charles-Joseph, particulièrement développé, met en lumière la chute de ce glorieux empire qui s'étendait sur toute l'Europe centrale et dont la montée des nationalismes et la Première Guerre mondiale causeront la perte. Ces trois hommes, certes froids et distants, se révèlent finalement attachants et nous permettent d'en apprendre beaucoup sur la société austro-hongroise de la fin du XIXème siècle.

Joseph Roth, malgré ses grands talents d'écrivain qui font de ce livre un roman de grande qualité, a connu une fin tragique. Juif, il dû s'exiler en France suite à la promulgation des lois antisémites du régime nazi. Il est mort dans la déchéance la plus totale, malade et alcoolique.

vendredi 14 octobre 2011

Didier Daeninckx - Itinéraire d'un salaud ordinaire - 2006

* Pourquoi j'ai eu envie de lire ce livre :
Le titre ne laisse pas indifférent et donne tout de suite envie d'en savoir plus. La quatrième de couverture est alléchante et cet ouvrage semblait correspondre en tous points à mes attentes littéraires du moment : le destin d'un homme de la fin de ses études à sa retraite, des moments historiques forts (l'Occupation, la Guerre d'Algérie...) mêlés à des destins individuels, une évocation du quotidien...

* L'histoire :
On découvre le personnage principal, ce "salaud ordinaire", Clément Duprest, jeune diplômé de droit, en mai 1942, alors qu'il intègre la police au sein de la "brigade des propos alarmistes". Il est chargé de traquer les ennemis du régime de Vichy, les résistants bien sûr, mais aussi les juifs. C'est ainsi qu'il se retrouvera mêlé à la rafle du Vel d'Hiv ou qu'il parviendra à démanteler le célèbre réseau Manouchian. Il fait son travail de façon très méthodique et organisée. Par exemple, il compile de très nombreuses fiches détaillées sur toutes les personnes qu'il croise de près ou de loin dans sa vie, bien au delà de ce qu'on attend de lui professionnellement (il a par exemple une fiche sur son fils dès sa naissance, il y compile ses notes, ses maladies...). Nul intention d'être zélé de sa part, il est tout simplement consciencieux et quelque peu maniaque dans sa façon de procéder. Après la guerre, peu inquiété par ses agissements, il poursuivra sa carrière dans les RG et sera là encore protagoniste de grands évènements de l'histoire du XXème siècle en France : la Guerre d'Algérie, l'assassinat de Mesrine à Clignancourt... jusqu'en 1981 où il sera chargé d'empêcher Coluche de se présenter à la présidentielle. On découvre un peu sa vie privée, ménage médiocre et dialogue père/fils quasi-impossible.

* Mon avis :
"Un fort roman noir, qui laisse un goût amer au lecteur"
"La manière avec laquelle les livres retiennent notre attention est une chose mystérieuse. Mais un roman intitulé Itinéraire d'un salaud ordinaire ne laisse pas indifférent."
"Ce livre est magnifique à lire."

Que de critiques dithyrambiques sur les blogs littéraires au sujet de cet "Itinéraire d'un salaud ordinaire" ! Et pourtant... Je me suis terriblement ennuyée en le lisant. Je n'ai pas du tout, du tout accroché avec le style de l'auteur et avec ce personnage qui laisse totalement indifférent. Les évènements historiques s'enchaînent sans aucun lien et cette carrière si brillante est peu crédible. Les passages historiques en tant que tel, là où ils devraient susciter un engouement chez le lecteur, restent de marbre. Ils sont relatés froidement, sans émotion. On ne s'attache à rien dans ce roman : le protagoniste est d'un ennui mortel, on n'arrive pas à le détester, sa femme fait pitié, la vie toute entière de cet homme, dans son foyer ou au travail, paraît insipide et on tourne les pages en baillant. Je me suis véritablement forcée à le terminer car je déteste laisser un livre sur le bas côté mais cela fut au prix de grands efforts !

mardi 4 octobre 2011

Guy de Maupassant - Boule de Suif - 1880

* Pourquoi j'ai eu envie de lire ce livre :
Je poursuis ma découverte des grands classiques ! Ayant beaucoup aimé Le Horla, j'ai choisi d'autres nouvelles de Maupassant.

* L'histoire :
Ce recueil est composé de vingt-et-une nouvelles. La plupart d'entre elles ont pour cadre le quotidien bourgeois de la fin du XIXème siècle, entre la Normandie, région chère à Maupassant, et Paris.

- Boule de Suif :

Hiver 1870. La France est envahie par l'armée prussienne. A Rouen, un groupe de dix personnes s'apprête à quitter la ville en diligence pour rejoindre Dieppe. Parmi eux, des bourgeois, des religieuses, et "une de celles appelée galantes", Boule de Suif. Sa présence importune beaucoup les autres voyageurs, qui la méprisent souverainement. Mais le voyage est difficile et bientôt, le froid et la faim se font ressentir. Seule Boule de Suif a pensé à emporter des provisions avec elle ! Tout de suite, ses compagnons de voyage deviennent plus courtois et elle accepte de partager son repas. A Tôtes, où la diligence fait une étape, un officier allemand interdit à l'équipage de reprendre sa route tant que Boule de Suif n'aura pas cédé à ses avances...

- La Parure :

"C'était une de ces jolies et charmantes filles, nées, comme par une erreur du destin, dans une famille d'employés. Elle n'avait pas de dot, pas d'espérances, aucun moyen d'être connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué; et elle se laissa marier avec un petit commis du ministère de l'Instruction publique."

Mathilde Loisel est jeune et belle. Mais elle s'ennuie terriblement aux côtés de son époux, petit employé au ministère, passionné de chasse et inconditionnel du pot-au-feu. Un jour, son quotidien est égayé d'une grande nouvelle : son mari a réussi a obtenir des invitations pour un bal donné au ministère... Quelle chance ! Mathilde se réjouit. Mais que porter ? Son mari consent à lui offrir un robe, avec l'argent destiné à un nouveau fusil de chasse. Pourtant Mathilde est triste... A quoi bon aller au bal avec une jolie robe sans parure ? Elle n'ira pas, un point c'est tout. Son mari l'encourageant, elle se décide à demander à son amie Madame Forestier de lui prêter une magnifique rivière de diamant pour aller au bal...

* Mon avis :
Chaque nouvelle se lit avec délice. Le réalisme, si bien manié par Maupassant, nous plonge dans le quotidien des bourgeois de la fin du XIXème siècle. L'atmosphère de l'époque est dépeinte avec génie, on s'y croirait ! Par ses récits, Maupassant effectue une critique acerbe de la société du XIXème et surtout des mœurs de la bourgeoisie et c'est véritablement passionnant. On partage le destin, parfois tragique, souvent drôle de ces personnages et on regarde d'un œil complice les vicissitudes que l'auteur leur fait subir. Les chutes sont toujours extrêmement bien amenées et toujours aussi déroutantes. A lire et relire sans retenue !!

mardi 27 septembre 2011

Camilla Läckberg - L'Enfant allemand- 2011

Retrouvez mes avis sur les précédents tomes : La Princesses des glaces, Le Prédicateur, Le Tailleur de pierre et L'oiseau de mauvais augure.

* L'histoire :Erica peut enfin souffler depuis la naissance de Maya : Patrik est en congé paternité. Et ça tombe plutôt bien car elle est très titillée par des trouvailles faites dans le grenier quelques semaines plus tôt : une malle appartenant à sa mère, cette femme si mystérieuse pour elle, et qui contient une petite brassière maculée de sang et surtout, une médaille ornée d'une croix gammée... Erica va tenter de comprendre pourquoi sa mère gardait ces objets et surtout leur provenance. Pour cela, elle va prendre contact avec un vieux professeur d'histoire à la retraite, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale dans les pays scandinaves. Peu de temps après, l'homme est retrouvé assassiné. Quel est le lien entre cet homme l'histoire de la mère d'Erica ?* Mon avis :
Camilla Läckberg est remontée dans mon estime après la lecture de ce cinquième tome. Certes, l'énigme est encore une fois pas vraiment très très crédible (comme par hasard, l'ami d'enfance de la mère d'Erica meure pile poil au moment où elle s'intéresse à leur jeunesse...) et les ficelles sensiblement similaires, mais on retrouve cette sensation d'impatience qui a caractérisé la lecture de certains tomes de la saga. Mais je n'ai pas été surprise par le dénouement... En revanche, Camilla Läckberg s'est beaucoup documentée sur la Seconde Guerre mondiale dans son pays et en Norvège et l'aspect historique du polar est bien mieux maîtrisé que l'enquête (paradoxalement). J'ai apprécié la lecture du récit relatant la jeunesse de la mère d'Erica pendant la guerre. L'enquête contemporaine m'a un petit peu moins captivée. Je crois que je n'aurai pas dû enchaîner les livres de cette saga : ils ont perdu un peu de leur saveur.

jeudi 25 août 2011

Camilla Läckberg - L'Oiseau de mauvais augure- 2010

Retrouvez mes avis sur les précédents tomes : La Princesses des glaces, Le Prédicateur et Le Tailleur de pierre.

* L'histoire :
Tandis qu'Erica doit gérer les préparatifs de son mariage, son bébé mais aussi sa soeur et ses jeunes enfants, Patrik a fort à faire au commissariat de Tanumshede. Dans un premier temps, une femme est retrouvée morte au volant de son véhicule. Cette mort suscite la curiosité du policier car la victime avait bu une quantité astronomique d'alcool : plusieurs bouteilles en un laps de temps très court. Il ne peut s'agir d'un acte volontaire. Parallèlement, toute la région est en effervescence suite à l'arrivée de la grande émission de télé-réalité "Fucking Tanum". Rapidement, l'une des participantes est retrouvée morte dans une benne à ordures. La petite équipe de policiers va donc devoir gérer cette nouvelle mort mais aussi les médias et l'arrivée d'une nouvelle recrue ne sera pas de trop pour les épauler !

* Mon avis :
Petite déception pour ce quatrième tome. L'histoire est beaucoup moins trépidante et les évènements ne s'enchaînent pas de façon naturelle. La première mort est très vite délaissée au profit de l'émission de télé-réalité et l'auteure n'y revient que trop tard dans le roman. Contrairement aux précédents opus, je ne me suis pas attachée aux personnages et à leur histoire, surtout celle des participants de "Fucking Tanum". Surtout, le fait d'enchaîner les tomes de la série met en exergue les faiblesses de l'auteure. Bien que j'apprécie beaucoup ses histoires et son style, je trouve que tout est redondant. Les effets de suspens sont toujours identiques et les découvertes concernant la résolution des meurtres un peu trop tirées par les cheveux à mon goût. Camilla Läckberg est cependant vraiment douée pour décrire les personnages et développer leur psychologie. C'est ce qui me fait aimer ses polars, mais je pense qu'elle devrait un peu innover dans sa manière d'écrire, tant dans le fond que dans la forme. Peut-être le rythme d'un livre par an est-il trop soutenu ?

lundi 8 août 2011

Camilla Läckberg - Le Tailleur de pierre - 2009

* Pourquoi j'ai eu envie de le lire :
J'enchaîne actuellement les livres de Camilla Läckerg car je suis en vacances dans ma famille et ma sœur et ma mère souhaitent les lire. Je dois donc repartir de ma campagne en laissant les livres derrière moi !
* L'histoire :
Il s'agit de la suite des aventures de Patrik et Erika, dont j'ai déjà parlé ici et .

Le cadavre d'une petite fille, Sara, est retrouvé par un pêcheur de Fjällbacka. Cette noyade n'est pas accidentelle : de l'eau douce savonneuse ainsi que, chose étrange, de la cendre, ont été retrouvés dans les poumons de la petite. Une fois encore, Patrik et son équipe vont mener l'enquête. De son côté, Erika vient d'accoucher d'une petite Maya, et elle est malheureusement en plein baby blues...
Parallèlement, on découvre la vie d'une jeune fille de bonne famille dans les années 20. Gâtée et capricieuse, elle va commettre une erreur qui bouleversera sa vie et qui sera, vous vous en doutez, la clé du meurtre de la petite Sara, 90 ans plus tard.

* Mon avis :
J'ai lu les 475 pages du Tailleur de pierre en quelques heures ! Le style de l'auteure est toujours aussi fluide et trépidant et, je me répète, j'aime beaucoup les personnages principaux. J'ai particulièrement apprécié la lecture de l'histoire de la jeune fille dans les années 20. On sait que sa vie est liée au meurtre de Sara mais on n'a aucune idée de la connexion entre les deux... Et quand la vérité apparaît, elle touche. On peut déplorer le fait que le tout petit village de Fjällbacka connaisse autant de meurtres en seulement deux ans et que certaines trouvailles de la police apparaissent comme par miracle mais je maintiens que ce livre est agréable à lire pour qui aime les polars sans prise de tête. J'ai lu dernièrement des critiques acerbes de l'auteure et de la maison d'édition accusée de vouloir faire du marketting en surfant sur la vague Millenium mais j'ai trouvé ces articles très élitistes : il faut des livres pour tous ! Le Tailleur de pierre est selon moi le meilleur des trois premiers tomes de la saga Erika et Patrik.

samedi 16 juillet 2011

Agatha Christie - Poirot résout trois énigmes -

* L'histoire :
Trois nouvelles de la reine du crime sont ici réunies :

- "Feux d'artifice" : Une jeune femme s'est suicidée le soir de la fête de Guy Fawkes. L'inspecteur Japp propose à son vieil ami Hercule Poirot de se rendre sur les lieux. Le vieux détective belge s'aperçoit très vite qu'il s'agit en réalité d'un meurtre maquillé en suicide et qu'un vieux militaire faisait chanter la jeune femme...

- "L'invraisemblable vol" : En cette veille de Seconde Guerre mondiale, le ministre de l'Armement reçoit le général de corps d'armée aérienne et sa famille. On trouve également parmi les invités une jeune femme connue pour ses nombreuses conquêtes politiques et militaires aux quatre coins de l'Europe. Après le dîner, alors que les femmes sont couchées, les deux hommes vont étudier les plans d'un bombardier. Mais ceux-ci ont disparu...

- "Le miroir du mort" : Un vieux noble anglais somme Hercule Poirot de le rejoindre dans sa famille pour résoudre "un problème". Or, lorsque le détective belge se rend dans la demeure du riche vieillard excentrique, celui-ci est découvert mort dans son bureau, un pistolet à la main. Là encore, il s'agit d'un meurtre déguisé en suicide. Qui, parmi sa famille et ses invités avait une bonne raison pour s'en prendre à "l'Ancêtre" ?

* Mon avis :Lues en quelques heures, ces nouvelles m'ont plu par leur intrigue bien ficelée qui pousse à réfléchir et surtout, une fois encore, par l'ambiance caractéristique des livres d'Agatha Christie. Ici, il s'agit de la société de la fin des années 30 qui est dépeinte.

jeudi 14 juillet 2011

Louis Pergaud - La Guerre des boutons- 1912

* Comment j'ai découvert ce livre...

Il a été envoyé aux professeurs de lettres du collège avec le Horla et un troisième roman dont je vous parlerai ultérieurement.

* Pourquoi j'ai eu envie de le lire :

Ma mère m'avait encouragé à le lire quand j'avais une dizaine d'années mais j'avais décroché au bout de quelques pages (je vous expliquerai pourquoi dans mon avis !). Comme je n'aime pas rester sur un goût d'inachevé, même quinze après, et, dans la perspective d'acquérir une connaissance des classiques de la littérature française, j'ai profité de quelques jours dans le jardin de mes parents pour lire la célèbre "Guerre des boutons" !

* L'histoire : 
Depuis des générations, les enfants du village de Longeverne et ceux de Velrans s'affrontent après la classe lors de batailles mémorables dans les bois. En ce début de XXème siècle, la vie est rude pour les enfants de paysans de Franche-Comté. Les loisirs sont rares - seule la foire permet de sortir du village de temps à autre - ; les repas frugaux - un bouillon, du pain sec - et les parents n'hésitent pas à frapper leurs rejetons à la moindre incartade et surtout quand ils reviennent de l'école avec leurs vêtements abimés. Les articles de mercerie coûtent en effet bien cher à cette époque. Or, nos jeunes gaillards intrépides de Longeverne, menés par le vif Lebrac, se font souvent détrousser par leurs ennemis, ces "paigne ku" de Velrans ! Leur vient alors une idée de génie : récupérer les boutons des ennemis capturés pour s'en faire un trésor de guerre...

* Mon avis : 
La Guerre des boutons est un roman de jeunesse, plein de fougue et de dynamisme. On lit d'un œil amusé les pérégrinations de cette bande de gamins attachants. De l'école de la IIIème République à la messe, en passant par les jeux, les tâches agricoles et surtout les batailles, on plonge avec délice dans l'univers enfantin de la campagne du début du siècle dernier. En filigrane apparaît le contexte de l'époque : la récente séparation de l’Église et de l’État (les Longeverne sont républicains tandis que les Velrans sont très attachés à la religion), la conscription, évoquée à travers les grands du village, ou encore les hommes politiques de l'époque, Gambetta notamment, qui sont souvent évoqués à titre de comparaison avec les enfants. Les filles sont très peu présentes dans le roman : à l'époque, chacun des deux sexes évoluait dans deux sphères bien distinctes et quand la "Marie Tintin" fabrique un sac en tissu pour le trésor ou vient recoudre les boutons des jeunes guerriers, elle fait bien attention à ne pas être vue dans le village pour ne pas passer pour une "gourmande", c'est à dire une fille attirée par les garçons.
Louis Pergaud fait preuve d'un très grand talent littéraire en maniant avec subtilité l'argot, le patois de Franche-Comté et un langage parfois plus soutenu. Les dialogues des gamins sont vibrant de réalisme, jugez plutôt :

Les Longevernes se sont fait traiter de "couilles molles" par les Velrans...- D'abord, qu'est-ce que c'est t'y que ça, des couilles molles ? fit Tintin.
La Crique réfléchissait.
- Couille molle !... Des couilles, on sait bien ce que c'est, pardine, puisque tout le monde en a, même le Miraut de Lisée, et qu'elles ressemblent à des marrons sans bogue, mais couille molle !... couille molle !...
- Surement que ça veut dire qu'on est des pas-grand-chose, coupa Tigibus, puisqu'hier soir, en rigolant avec Narcisse, not' meunier, je l'ai appelé couille molle comme ça, pour voir, et mon père, que j'avais pas vu et qui passait justement, sans rien me dire, m'a foutu aussitôt une bonne paire de claques. Alors...
L'argument était péremptoire et chacun le sentit.
- Alors, bon Dieu ! il n'y a pas à rebeuiller plus longtemps, il n'y a qu'à se venger, na ! conclut Lebrac.
- C'est t'y vot'idée, vous autres ?"

A la lecture de ces quelques lignes, on comprend pourquoi, à 10 ans, j'avais abandonné le livre rapidement. Il faut quelques pages d'adaptation pour se faire au langage des enfants (et encore, là, l'extrait est soft niveau argot car certains passages sont incompréhensibles sans les notes de bas de page !). D'ailleurs, je m'interroge sur l'étude de ce livre par des collégiens. Certes, c'est un grand classique de la littérature jeunesse, mais je ne suis pas sûre que les ados actuels comprennent bien le texte de part le langage mais aussi de part les faits évoqués. Beaucoup de mes élèves auraient du mal à comprendre qu'on pouvait se faire frapper et être privé de nourriture pour s'être fait voler ses lacets et seraient très moqueurs vis à vis des héros du roman... Je pense que peu de collègues le font étudier aujourd'hui et c'est dommage car c'est un précieux témoignage d'une époque révolue ! D'ailleurs, l'avantage de mon édition, tout comme celle du Horla, c'est qu'elle propose un questionnaire à la fin de chaque partie du livre, un petit résumé et un appendice en fin d'ouvrage sur la chronologie, le style littéraire, la biographie de l'auteur... et c'est très enrichissant !

Dernier point : le livre de Louis Pergaud étant tombé récemment dans le domaine public, il a attiré les convoitises des cinéastes. Ainsi, deux adaptations vont sortir en septembre a une semaine d'intervalle !! L'une, réalisée par Christophe Barratier ("Les Choristes"), avec Guillaume Canet, Kad Merad, Laëtitia Casta ou encore Gérard Jugnot, et l'autre, de Yann Samuell ("Jeux d'enfants") avec Alain Chabat, Fred Testot et Mathilde Seigner. Je m'étais dit que j'irai voir l'adaptation la plus fidèle au roman et je sens que je ne verrai aucun des deux : l'un a été transposé dans les années 60, les filles intègrent les bagarres, la trame de fond a été modifiée (l'enjeu étant le certificat d'étude et non plus la rivalité entre les deux villages) et surtout l'histoire des boutons n'a plus raison d'être puisque dans les années 60, la condition paysanne s'était nettement améliorée... L'autre film est encore plus grotesque : il se passe pendant la guerre, sur fond de résistance. Quel rapport avec l'histoire originelle ?! Ajoutez à cela le fait qu'aucun des films ne se déroule en Franche-Comté mais dans le Sud de la France... Bref, c'est ridicule...

lundi 11 juillet 2011

Stefan Zweig - Marie-Antoinette - 1932

* Comment j'ai découvert ce livre...

Il y a longtemps que je voulais relire Zweig. Jusque là, je n'avais qu'entraperçu son immense talent par ses nouvelles. J'ai donc décidé de m'attaquer à une autre de ses facettes : la biographie.

* Pourquoi j'ai eu envie de le lire : 
Vous connaissez la fille qui, en six années d'études d'histoire puis trois années d'enseignement de la-dite matière, n'avait jamais ouvert une biographie ? Et qui en plus a le toupet d'écrire un blog littéraire ? Oui, oui, oui, je n'avais jamais lu de biographies... La honte, non ?! J'ai toujours pensé que les biographies n'étaient qu'un amoncellement de tranches de vies pleines d'ennui. Encore une idée préconçue qui va s'avérer fausse (souvenez-vous de mon point de vue sur les romans historiques...) puisque j'ai dévoré le Marie-Antoinette de Zweig et que j'ai déjà hâte de lire une nouvelle biographie.

* L'histoire : 
... ou devrais-je dire l'Histoire, car celle qui est relatée ici n'est pas sortie de l'imaginaire d'un quelconque romancier !
La jeune Marie-Antoinette, fille de l'impératrice d'Autriche Marie-Thérèse, n'a que quinze ans lorsqu'elle rencontre pour la première fois son époux, le futur Louis XVI...
La suite, vous la connaissez : Versailles, l'étiquette, les fêtes, le Petit Trianon, les problèmes rencontrés dans le lit conjugal, puis la maternité et enfin le spectre de la Révolution. Je maîtrisais mal cette dernière période en ce qui concerne la famille royale, hormis bien évidemment la fuite à Varennes ou l'emprisonnement au Temple et Zweig y a consacré près d'un quart de son ouvrage, ce qui fut salvateur pour mon savoir ! Au sujet des sources, Zweig a d'emblée réfuté toutes celles qui n'étaient pas sures pour se consacrer avant tout la correspondance entre la Dauphine et sa mère ou encore, plus tard, avec le fameux comte suédois Fersen.


* Mon avis : 
Un petit bijou d'histoire et de littérature, un livre incontournable, à avoir impérativement sur les rayonnages de sa bibliothèque. Zweig nous dépeint le portrait d'une "femme ordinaire conduite à un destin extraordinaire". Toute la force du récit réside dans les descriptions psychologiques de Marie-Antoinette et de son entourage. Celles-ci rendent l'histoire "palpable". Là, où dans les manuels d'histoire on évoque des faits, Zweig retranscrit l'humanité des personnages, leurs qualités, leurs défauts, leurs habitudes ou encore leurs rapports sociaux. Tout cela rend l'histoire de cette reine terriblement (et paradoxalement !) proche de nous. On est tour à tour agacé et ému par le caractère de la reine. Surtout, Zweig relate la dernière partie de sa vie avec un suspens haletant. On se surprend à espérer voir la fuite à Varennes réussir, ou encore les différentes tentatives d'évasion du Temple porter leurs fruits !

Enthousiasmée par cette première biographie, je m'en remet donc à vous pour m'en conseiller d'autres, qu'elles soient écrites par Zweig ou non !

samedi 18 juin 2011

Camilla Läckberg - Le prédicateur - 2009

* Comment j'ai découvert ce livre...
En septembre, j'ai lu La Princesse des glaces et ce polar suédois m'a beaucoup plu. Le Prédicateur est la suite des aventures d'Erica et de Patrik !

* Pourquoi j'ai eu envie de le lire :J'avais beaucoup aimé le style de Camilla Läckberg dans son premier opus. Les personnages principaux, le cadre, l'intrigue bien menée, m'ont donnée envie de découvrir la suite de La Princesse des glaces.

* L'histoire :
La saison estivale bat son plein à Fjällbacka. On est venus de toute l'Europe du Nord pour profiter des petites îles de l'archipel et du calme du village de pêcheurs. Le camping est bondé, les résidences secondaires réouvertes. C'est dans ce contexte qu'un petit garçon aventurier découvre le cadavre d'une jeune fille morte dans une grotte du bord de mer. Lorsque la police scientifique arrive sur place, elle s'aperçoit que le corps repose à côté d'ossements appartenant à deux autres jeunes filles assassinées il y a une trentaine d'années. Ceux-ci ont été amenés dans la grotte en même temps que le corps. Patrik est en charge de l'enquête. Cette fois-ci, il ne pourra pas trop compter sur l'aide de sa compagne Erica, enceinte jusqu'au cou, et envahie par des amis et de la famille qui prennent sa charmante petite maison pour un hôtel... Très rapidement, les soupçons vont se porter sur une étrange famille déchirée dont l’aïeul décédé était autrefois un prédicateur qui mobilisait des foules entières. Cet homme utilisait en effet ses deux jeunes garçons pour faire des miracles. Aujourd'hui, sa descendance est profondément marquée par ce passé et les liens qui unissent cette famille sont quelque peu troublés.

* Mon avis
Une suite aussi réussie que le premier roman ! J'apprécie particulièrement le style de l'auteure qui juxtapose avec brio les scènes. En effet, celles-ci ne se suivent pas de façon linéaire : on suit tour à tour la vie de chacun des protagonistes. Cela donne au lecteur l'envie de poursuivre l'histoire pour savoir ce qui arrive à chacun des personnages ! Régulièrement, un flashback dans les années 70 est fait, ajoutant une dimension plus tragique à l'histoire mais je ne vous en dit pas plus... L'intrigue en elle-même ne révèle pas de grande surprise mais l'histoire est digne d'intérêt, surtout du point de vue psychologique. On peut cependant déplorer le fait qu'Erica soit moins présente dans cet opus et j'espère vivement qu'elle sera plus active dans l'enquête du Tome 3, Le Tailleur de pierre. Verdict : Un bon roman pour l'été !

mercredi 8 juin 2011

Stéphane Guillon - "On m'a demandé de vous virer" - 2011

* Comment j'ai découvert ce livre...
Je l'ai offert à mon père à Noël et je lui ai emprunté.

* Pourquoi j'ai eu envie de le lire :
J'aimais bien écouter Guillon à la radio le matin l'an passé en allant travailler, et, comme j'ai loupé plein de chroniques, son livre m'a permis de me rattraper !

* L'histoire :
Pendant trois ans, Stéphane Guillon proposait son billet d'humeur aux auditeurs de France Inter tous les matins à 7h50. Brossant le portrait de l'invité politique qui entrait en scène quelques minutes après, revenant sur des faits d'actualité, évoquant les scandales qui secouent les stars du show biz et les hommes politiques, Stéphane Guillon, par son humour corrosif, sait toucher là où ça fait mal. Dans certaines chroniques il va loin, très loin même, dénonçant de façon provocante des faits qui le révoltent. Mais, à s'en prendre avec tant de véhémence au gouvernement et à sa direction, il s'est attiré des foudres qui lui seront fatales puisqu'il sera licencié en juin 2010. Cette compilation de ses chroniques permet donc de saisir pourquoi ce licenciement.

* Mon avis :Un bon moment de lecture, qui, en plus de nous amuser nous permet de faire un bilan de l'année politique et économique écoulée. On se surprend à lire intérieurement avec le ton de voix de Guillon et parfois j'avais l'impression d'être dans ma voiture à l'écouter ! Une petite parenthèse drôle et grinçante entre deux romans... On se complaît à aimer sa méchanceté...

jeudi 2 juin 2011

Karen Maitland - La Compagnie des Menteurs - 2008

* Comment j'ai découvert ce livre...
Mon copain l'a reçu pour Noël et me l'a prêté (mais il ne l'a pas encore lu !).

* Pourquoi j'ai eu envie de le lire :
Sans savoir réellement pourquoi, j'ai toujours été rebutée par les romans historiques. Peur d'être déçue, de lire de "fausses" histoires inscrites dans la "vraie"... Peut-être qu'étant habituée aux ouvrages universitaires j'éprouvais une certaine fierté inconsciente à ne pas tomber dans la vulgarisation... Toujours est-il que jusque là, je n'avais jamais ouvert un livre dont l'action se déroule dans le passé, si l'on met de côté le XXe siècle. En outre, j'ai toujours trouvé le Moyen-Âge particulièrement ennuyeux (mais ça c'est plutôt de la faute de mes profs de fac). Alors pourquoi lire ce livre ?!!! Parce qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis !

* L'histoire :
1348. La peste a envahi l'Angleterre. Un vieux marchand de reliques, Camelot, se prépare à fuir vers le Nord pour éviter la contagion. En chemin, il va rencontrer huit personnes qui deviendront ses compagnons de voyage : un magicien, une jeune voyante, un conteur, une domestique, deux musiciens italiens, un peintre et sa femme enceinte. Ensemble, ils vont devoir affronter de terribles périls : la faim, le froid, la pluie et surtout la peur. Peur de la "pestilence", peur des loups-garous, peur des voleurs, peur des autres voyageurs... Leur voyage est long, difficile et douloureux. Il va durer plus d'un an, dans cette Angleterre exsangue et détrempée par cette pluie qui ne cesse de tomber. Nos voyageurs vont traverser des villages touchés par la peste, d'autres où les habitants tentent désespérément d'échapper à la maladie par tous les moyens. Ils vont subir de multiples péripéties et un danger bien plus grand que la peste va peu à peu les envelopper et les plonger dans l'effroi. Chaque voyageur cache en effet de terribles secrets qui risquent de causer leur perte...

* Mon avis :
Difficile de refermer ce livre une fois qu'on l'a ouvert ! Le lecteur est plongé dans une ambiance extrêmement bien retranscrite et tellement réaliste que l'on ressentirait presque avec les voyageurs la pluie, le froid, la fatigue et la peur. J'insiste sur les descriptions qui sont de grande qualité. Qu'il s'agisse du physique et du caractère des personnages ou bien des lieux, tout est développé avec une grande précision, sans pour autant être ennuyeux. J'ai adoré l'ambiance morbide du livre et la découverte des secrets de chacun des personnages. Surtout, on a terriblement envie de savoir s'il vont s'en sortir ! Ce livre m'a donc particulièrement plu et j'ai même été triste de le refermer et de quitter les personnages.

dimanche 29 mai 2011

Guy de Maupassant - Le Horla - 1887

* Comment j'ai découvert ce livre...

Actuellement, au collège, on reçoit les nouveaux manuels pour la rentrée. Les collègues de lettres ont la chance de recevoir aussi des exemplaires des livres qui s'intègrent dans les thèmes de leur programme comme par exemple "Le récit au XIXème siècle". C'est ainsi qu'une gentille collègue m'a donné un exemplaire du Horla !

* Pourquoi j'ai eu envie de le lire :

J'adore le XIXème siècle. Je suis une grande habituée de Zola mais il se trouve que je n'avais jamais lu de Maupassant... Il était donc grand temps de remédier à cela !

* L'histoire :
Le Horla est une nouvelle relatée sous la forme d'un journal intime écrit par un jeune homme de bonne famille. Il vit avec ses domestiques en Normandie, dans une grande maison en bords de Seine. Il aime se ressourcer dans son jardin et regarder passer les bateaux sur le fleuve. Un jour, un grand trois-mât brésilien passe devant lui et le narrateur salue les matelots. Suite à cet événement quelque peu banal, notre jeune homme va rapidement être sujets à des fièvres. Très vite, il va subir de terribles cauchemars et, lorsqu'il s'aperçoit que son lait est régulièrement bu à son réveil, il sombre dans la terreur. Pour essayer de conjurer cette présence qu'il ressent, le jeune homme va entreprendre plusieurs voyages mais, à son retour, les phénomènes inexpliqués ressurgissent...

* Mon avis : 
Un classique. On le lit en quelques heures, fasciné par la descente aux enfers du narrateur et on s'interroge sur son état mental : Folie ? Schizophrénie ? Et si ces hallucinations étaient réelles ? Au-delà de l'aspect psychologique, cette nouvelle est un témoignage de la vie quotidienne des bourgeois du XIXème siècle et je dois dire que j'ai également beaucoup apprécié cet aspect-là de l’œuvre ! Le petit plus de l'édition collège : des quizz, une analyse de l’œuvre, des repères chronologiques, la biographie de Maupassant et des textes d'autres auteurs sur la folie et la peur !

jeudi 26 mai 2011

Hugh Laurie - Tout est sous contrôle - 2009

* Comment j'ai découvert ce livre...

Je l'ai trouvé dans la bibliothèque d'amis, tout près des Contes de Beedle le Barde et je suis repartie avec ces deux livres sous le bras !

* Pourquoi j'ai eu envie de le lire :

Je ne suis pas une grande fan de Dr House mais, comme beaucoup d'entre vous je pense, j'aime bien le personnage et son humour ! On assimile souvent un acteur à son rôle principal et je voulais voir si Hugh Laurie était aussi corrosif que le médecin qu'il joue...
* L'histoire :
"The Gun Seller" (titre en vo) est un thriller écrit en 1999 traduit récemment avant tout grâce au succès de la série télévisée. Il s'agit de l'histoire d'un ancien militaire, Thomas Lang, qui se retrouve mêlé on ne sait trop comment à une affaire de terrorisme international. L'accroche du livre est intéressante et fait plutôt envie : "Quand on lui propose 100 000 $ pour tuer un riche homme d'affaires, non seulement il a l'indécence de refuser mais il tente en plus de prévenir la victime". En lisant ça, on se dit : "Chouette, ça a l'air tout plein de bagarres et de testostérone mais aussi d'humour". C'est en effet le cas : le récit est à la première personne et Thomas Lang nous raconte donc comment il va infiltrer un groupe terroriste lié à des puissants hommes d'affaires et politiques de la planète dont l'objectif est de "promouvoir" une nouvelle arme hyper sophistiquée et hyper méga tueuse...

* Mon avis :
Pffffffiouuuuuuu, quel ennui... J'ai eu beaucoup beaucoup beaucoup de mal à entrer dans l'histoire et à me faire au style de Laurie (encore une fois, on va l'excuser en émettant l'hypothèse que c'est la traduction qui est mauvaise). Le protagoniste est un connard méprisant et comme c'est lui qui raconte... on en vient vite à le détester ! Bon, quelques traits d'humour sont sympathiques, je le reconnais. Au delà de cela, je ne sais pas si je n'ai pas aimé à cause de l'histoire en elle-même ou du fait que ce soit un thriller. Je m'explique. Je n'avais jamais lu de livre d'espionnage/policier/sur les terroristes et peut-être que je n'aime tout simplement pas ce genre littéraire. Toujours est-il que cette histoire-là ne m'a pas du tout captivée. Je me suis forcée à finir le livre et comme j'étais souvent distraite, je n'ai pas bien suivi toute l'histoire et finalement je n'ai pas tout compris (et le pire c'est que je m'en fiche). Après avoir lu diverses critiques sur tout plein de blogs littéraires (ce livre a un succès fou !), je me suis aperçue que mon avis ne fait pas figure d'exception. Donc pour résumer :
Hugh Laurie est un très très bon acteur, plutôt bel homme selon beaucoup de filles, avec certaines qualités de chanteur paraît-il (là je passe mon tour, je n'aime pas sa voix), mais certainement pas un écrivain qui marquera les annales.

mercredi 27 avril 2011

Jostein Gaarder - Le Monde de Sophie - 1995

* Comment j'ai découvert ce livre...
L'histoire qui me lie à ce livre est assez originale. En Terminale, ma prof de philo nous l'avait conseillé pour mieux comprendre les notions vues en classe. Je n'ai pas suivi son conseil à l'époque (!) mais j'ai étonnamment gardé en mémoire le titre de ce livre. Et c'est près de 10 ans après mon bac que je me suis remémoré cet ouvrage en lisant Et Nietzsche a pleuré d'Irvin Yalom.

* Pourquoi j'ai eu envie de le lire : Lorsque j'ai lu le roman d'Irvin Yalom sur Nietschze, je me suis aperçue que mes bases en philosophie étaient anciennes et bien fragiles... Interpellée par diverses réflexions liées à des conversations et à des lectures que j'ai pu avoir, j'ai décidé de commencer à combler mes nombreuses lacunes dans ce domaine.


* L'histoire :

Sophie est une jeune lycéenne norvégienne comme les autres et elle va bientôt fêter ses 15 ans avec ses amis. Un après-midi, en rentrant de l'école, elle découvre une petite enveloppe qui lui est adressée. A l'intérieur, une carte avec cette mention :"Qui es-tu ?"...

Extrait :
Quelle question idiote ! comme si elle ne savait pas qu'elle était Sophie Amundsen ! Mais qui était cette Sophie en définitive ? Elle ne savait pas trop au juste. Et si elle s'était appelée autrement ? Anne Knutsen, par exemple. Aurait-elle été quelqu'un d'autre ? Elle se rappela tout à coup que Papa avait d'abord voulu l'appeler Synnove. Sophie essaya de s'imaginer tendant la main et se présentant sous le nom de Synnove Amundsen, mais non, ça n'allait pas. C'était chaque fois une fille complètement différente qui surgissait.

Très vite, Sophie va recevoir une autre question : "D'où vient le monde ?", suscitant chez elle de nouvelles réflexions. Le lendemain, ce n'est plus une carte qui est glissée dans la boite aux lettres mais une grande enveloppe, contenant plusieurs feuillets et sur lequel est noté "Cours de philosophie, à manipuler avec grande précaution"... C'est ainsi que débute l'initiation philosophique que le mystérieux Alberto Knoxx va donner à la jeune fille. Le roman est donc entrecoupé de véritables leçons sur les grands philosophes et leurs pensées de la Grèce Antique jusqu'à nos jours. Sophie va sortir bouleversée de ses lectures, tout comme le lecteur qui va partager avec elle les rebondissements de son quotidien notamment les allusions constantes à une autre jeune fille, Hilde, qui va bientôt fêter elle aussi ses 15 ans.


* Mon avis :Ce roman devrait être inscrit dans les programmes officiels ! Il aborde la philosophie et ses notions complexes de façon originale, avec un roman. Ce dernier est entraînant : on est très vite passionné par les aventures de Sophie, parfois surréalistes, et surtout par son étrange professeur de philosophie. Les cours en eux-même sont clairs et concis et posent les bases des principaux courants philosophique, ce qui m'a permis d'apprendre beaucoup beaucoup de choses. Je devrai d'ailleurs les relire et prendre des notes pour mieux les intégrer ! Ce roman m'a suivi au printemps, il a été lu essentiellement au bord de l'eau, et il restera associé dans mon esprit à des moments très agréables de découverte, d'apprentissage et de détente. A lire absolument !

mercredi 20 avril 2011

Agatha Christie - Le train bleu - 1928

* Comment j'ai découvert ce livre...
Promis, je vais varier mes comptes-rendus !! Mais que voulez-vous, j'étais dans un cycle Agatha Christie, quand on aime, on ne compte pas !

* Pourquoi j'ai eu envie de le lire :
L'ambiance luxueuse et délicieusement désuète de ces trains qui emmenaient le gratin de l'entre-deux-guerre sur la riviera m'a beaucoup tentée.

* L'histoire :
Hercule Poirot doit résoudre le meurtre d'une riche héritière perpétué lors du trajet Paris-Nice. Étant en instance de divorce, son mari est rapidement soupçonné. Mais son amant, au passé douteux, n'est-il pas coupable ? Et si l'assassin était tout simplement étranger au cercle de la jeune femme et en voulait à ses rubis ?

* Mon avis :
Une histoire courte et sympathique, qui suit le schéma classique employé par la reine du crime. Rien de bien original. Si vous voulez lire un Agatha Christie, ne commencez donc pas par celui-ci. Le principal attrait de cette histoire réside dans le personnage de Katherine, ancienne dame de compagnie ayant hérité de sa maîtresse défunte, et témoin du crime. Sa découverte du quotidien de la haute société est particulièrement intéressante !

Pour finir, une petite devinette en lien avec les polars que j'aime tant !
Quelle est la différence entre un meurtre et un assassinat ?

jeudi 14 avril 2011

Agatha Christie - Cinq heures vingt-cinq - 1931

* Comment j'ai découvert ce livre...

Troisième Agatha Christie de ce blog et c'est loin d'être le dernier car j'en ai cinq qui m'attendent sur mon étagère et une petite dizaine chez mes parents ! J'espère donc ne pas vous lasser avec mon auteur fétiche...* Pourquoi j'ai eu envie de le lire :- Pour retrouver une fois encore cette ambiance que j'aime tant.
- Parce que l'accroche surnaturelle m'a plu : "A cinq-heures vingt-cinq, une table tournante annonce l'assassinat du capitaine Trevelyan...". J'ai été très curieuse de voir comment la reine du crime allait troubler le lecteur avec ce phénomène...
* L'histoire :Sittaford est un petit hameau perdu au fin fond de l'Angleterre, non loin du petit village de Dartmoor, où se trouve l'immense demeure du riche capitaine Trevelyan, entourée de cottages qu'il loue. L'hiver étant très rude, le capitaine a choisi de s'installer dans une petite maison du village plus accessible. Il a loué Sittaford House à Mrs Willett, veuve sud-africaine, et à sa fille, Violette. Ces dernières, très mondaines, invitent régulièrement tous les habitants du hameau à prendre le thé. C'est lors d'une de ces petites réceptions que les invités décident de s'amuser à invoquer les esprits. Parmi les voisins se trouve le major Burnaby, vieil ami de Trevelyan. Quelle n'est pas la stupeur de la petite assemblée lorsqu'un "esprit" se manifeste et annonce la mort du capitaine à 5h25 précises ! Certains sont amusés, d'autres troublés. Burnaby, incrédule, décide tout de même d'en avoir le cœur net et file en direction du village malgré la tempête de neige. Et là, la prédiction s'avère réelle : le capitaine a été assassiné. La police trouve rapidement en la personne du neveu de Trevelyan le suspect idéal. Sa jeune et énergique fiancée, Emilie, va alors mener sa propre enquête au sein du hameau, aidée d'un jeune journaliste amouraché.* Mon avis :C'est simple, j'ai adoré. Ce court roman, au rythme trépidant, attise votre curiosité et Agatha Christie excelle une fois encore dans l'art de troubler le lecteur. Elle pousse à la réflexion ! La révélation finale est particulièrement intéressante. Les personnages d'Emilie et de Charles sont sympathiques et le petit chassé-croisé amoureux qu'ils mènent ajoute du peps à l'histoire. La belle Emilie va-t-elle abandonner son fiancé au profit du journaliste ?!

dimanche 10 avril 2011

Rosamund Lupton - A toi ma soeur - 2010

* Comment j'ai découvert ce livre...

Je l'ai emprunté à ma mère !

* Pourquoi j'ai eu envie de le lire :

J'ai été convaincue par les arguments de ma maman : un livre qui se lit vite, une histoire qui suscite la curiosité, quelques similitudes avec La Princesse des Glaces de Camilla Läckberg. Encore un livre pas prise de tête idéal pour mes vacances de février (oui je sais, j'ai du retard dans mon blog !).

* L'histoire :
Béatrice, jeune anglaise exilée à New York, revient à Londres suite au décès de sa sœur Tess qui, selon la police, se serait suicidée. Béatrice ne croit pas une seule seconde sa sœur capable de se donner la mort et va alors entreprendre une enquête pour trouver son assassin. Tess étant enceinte de son professeur d'université marié, tous les soupçons se portent rapidement sur lui...
* Mon avis :J'ai eu du mal à apprécier la lecture de ce livre dans un premier temps à cause de la forme. Il s'agit en effet d'un roman épistolaire : Béatrice écrit une longue lettre à sa sœur défunte. D'habitude, j'adore les romans épistolaires mais là, le ton larmoyant de Béatrice m'a horripilée. En outre, j'ai été déstabilisée par la lecture d'un second récit mis en abyme par l'auteur, celui de Béatrice à son avocat, qui brouille un tant soit peu la chronologie de l'enquête.
J'ose espérer que cette sensation est causée par la traduction et qu'on ne retrouve pas ces défauts en langue originelle.
Malgré tout, on s'attache à Béatrice, qui se révèle courageuse et obstinée ,et la curiosité l'emporte sur la faibles
se du style. Même si l'auteur tire des ficelles assez théâtrales, on a hâte d'arriver au dénouement de l'affaire et de savoir qui est le meurtrier. Ce livre se lit extrêmement vite - quelques heures pour ma part - et je n'en garderai pas un grand souvenir. Il me donne au contraire envie de poursuivre la saga de Camilla Läckberg qui est beaucoup plus talentueuse !

vendredi 25 février 2011

Bernard Werber - Le cycle des dieux - 2004-2007

* Comment j'ai découvert ce livre...
Il m'a été conseillé accompagné de cette phrase : "Toi qui aime la mythologie, ça devrait te plaire !".
* Pourquoi j'ai eu envie de le lire :
Plusieurs choses m'ont poussée à lire cette trilogie : ma passion pour la mythologie, thème qui est abondamment exploité dans cette œuvre, la réflexion philosophique induite par l'histoire du livre (Qui y a-t-il après la mort ? Qui est à l'origine de l'univers ?) et enfin l'envie de changer totalement de style et de découvrir la science-fiction. Je ne connaissais Werber que de nom, je ne savais pas quel était son style. Je me suis donc engouffrée totalement neutre dans ces ouvrages !

* L'histoire :
Ce livre est la suite des aventures Michael Pinson, héros des Thanatonautes et de l'Empire des Anges, mais il n'est pas nécessaire d'avoir lu ces deux livres pour attaquer le cycle des dieux. A sa mort, Michael est devenu ange en charge de trois âmes, et, ayant réussi sa tâche, il est promu élève dieu. C'est précisément à ce moment là que débute le premier tome du cycle, "Nous les dieux", qui est assez déstabilisant dans les premiers temps quand on ne connaît pas Werber ! Michael se trouve en effet parachuté sur une planète lointaine, sur une île nommé Aeden. Là, il va vivre dans la ville d'Olympie, avec 144 autres Français, élèves dieux eux aussi, certains très illustres comme Edith Piaf, Marie Curie ou encore Proudhon. Ensemble, ils vont être initiés par les dieux et héros olympiens : Aphrodite, Arès, Cronos... qui vont les faire jouer au jeu d'Y,une partie d'Age of Empire géante (pour ceux qui connaissent ce jeu culte). Ils vont devoir donner naissance à une civilisation, qui aura pour totem un animal -le dauphin pour Michael- et qui évoluera au fil des siècles. A la fin de chaque partie, le plus mauvais joueur est éliminé et transformé en chimère (sirène, griffon, muse...). Michael et ses amis vont tout faire pour percer les mystères de l'île et rencontrer celui qui est dessus de tout (Zeus ?) et vont ainsi explorer Aeden et ses dangers. Chaque chapitre est séparé du suivant par un extrait de l'Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu écrite par Edmond Wells, ami de Michael, qui recense des articles en lien avec le récit (présentation des dieux grecs, explication de réelles expériences scientifiques...etc).

* Mon avis :
Il m'est difficile de relater mon point de vue sur ces trois livres tant ils ont suscité chez moi des sentiments contradictoires : j'ai dévoré les tomes mais j'ai été souvent agacée par ce que je lisais. J'ai en effet adoré certains aspects de l'histoire comme la partie d'Y, ou la découverte de l'île, tandis que d'autres, totalement déments, m'ont particulièrement horripilée. Je m'attendais aussi à plus de réflexion philosophique sur le sens de la vie, les origines du monde, la vie après la mort... J'ai trouvé l'Encyclopédie particulièrement enrichissante mais il y a malheureusement des redites entre les tomes.
Quelques mots sur l'auteur : Werber a une écriture trop simpliste à mon goût (et pourtant je ne lis pas de la grande littérature...) et il se met en scène dans le troisième tome à travers le personnage de Michael, ce qui m'a paru d'un égocentrisme déplacé et inutile.
Globalement, j'ai passé un bon moment et j'ai apprécié le changement de style littéraire et le côté totalement irréel de l'histoire, si je passe outre les défauts pré-cités.

jeudi 3 février 2011

Agatha Christie - Le crime est notre affaire - 1929

* Comment j'ai découvert ce livre... Je ne reviens pas sur ma passion pour Agatha Christie !
* Pourquoi j'ai eu envie de le lire :
Je me suis replongée dans un de ses ouvrages tout simplement car je voulais faire un petit break avant de me plonger dans une saga de science-fonction (grande première !) et lire quelque chose de court. Ce livre s'y prêtait d'autant plus qu'il s'agit d'un recueil de nouvelles.
* L'histoire :
Cette fois-ci, point d'Hercule Poirot ou de Miss Marple dans cette œuvre de notre célèbre romancière british. Le crime est notre affaire met en effet en scène d'autres protagonistes nés de l'imagination d'Agatha Christie. Tommy et Tuppence Beresford sont bien moins connus que nos deux vieux détectives et c'est fort dommage car ils sont bien plus sympathiques ! Jeune couple, Tommy et Tuppence ont environ 25 ans et ont déjà un riche passé d'enquêtes derrière eux. Et pour cause ! Ils étaient espions lors de la Première Guerre mondiale... Mais nos deux jeunes amoureux ont dû mal à s'acclimater à leur vie bourgeoise pépère de l'après-guerre. Ils s'ennuient. C'est alors qu'entre en scène Mr Carter, leur ancien chef. Il leur propose de reprendre une agence de détectives afin de déjouer un complot avec la Russie bolchévique. Nos deux jeunes espions vont en outre devoir résoudre des affaires de cœur et retrouver des bijoux volés...
* Mon avis :
Je suis rarement déçue par Agatha Christie mais là ce fut le cas. J'ai trouvé ces nouvelles fades. Le fameux complot soviétique dont il est question en début d'ouvrage est totalement délaissé au profit d'affaire quelconques et ennuyeuses, à l'exception peut-être d'une ou deux. Les personnage de Tommy et de Tuppence rehaussent le niveau de l'ouvrage : ils sont sympathiques, drôles et dynamiques mais ça ne suffit pas !
A noter : L'incarnation au cinéma de Tommy et Tuppence par les génialissimes André Dussolier et Catherine Frot est à ne pas manquer ! Le film porte certes le titre de cet ouvrage mais il est en réalité l'adaptation d'un autre ouvrage d'Agatha Christie, le Train de 16h50 et nous fait passer un excellent moment !