Classement par auteur

mardi 8 septembre 2015

Umberto Eco - Le nom de la rose - 1982

Livre lu en Patagonie argentine
Février 2014

* Présentation de l'éditeur :
Rien ne va plus dans la chrétienté. Rebelles à toute autorité, des bandes d'hérétiques sillonnent les royaumes et servent à leur insu le jeu impitoyable des pouvoirs. En arrivant dans le havre de sérénité et de neutralité qu'est l'abbaye située entre Provence et Ligurie, en l'an de grâce et de disgrâce 1327, l'ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville, accompagné de son secrétaire, se voit prié par l'abbé de découvrir qui a poussé un des moines à se fracasser les os au pied des vénérables murailles. Crimes, stupre, vice, hérésie, tout va alors advenir en l'espace de sept jours.

* Mon avis :
Le Nom de la Rose est incontestablement un grand roman. Mais c'est un roman complexe, dense et parfois difficile  à lire. L'intrigue est double. D'une part, Guillaume, mandaté par l'empereur, est chargé de préparer une rencontre de première importance entre moines bénédictins et moines franciscains. Ces deux congrégations sont en effet au cœur d'un débat théologique au sujet de la pauvreté du Christ. Afin d'apaiser les tensions et d'éviter un schisme, leurs représentants vont se rencontrer dans cette abbaye du Nord de l'Italie. Malheureusement, cette abbaye est loin d'être le lieu idéal pour accueillir les délégations. Un mystérieux meurtrier frappe en effet le saint lieu. En tant qu'ancien inquisiteur, Guillaume est chargé de l'enquête, aidé de son jeune secrétaire, le novice bénédictin Adso, le narrateur. Ainsi, tous les chapitres relatifs au débat théologique et à la rencontre entre les deux délégations m'ont ennuyée. J'ai bien saisi l'intérêt de leur discorde mais les dialogues sont trop longs et complexes. Le vocabulaire employé est tellement précis que j'ai passé mon temps à chercher des mots dans le dictionnaire (plusieurs fois par page, c'est pour dire !). De même, les différents personnages emploient régulièrement le latin pour communiquer, parfois même pendant des paragraphes entiers, et il n'y a aucune traduction ! C'est très pénible ! Le fait qu'il y ait beaucoup de moines n'aide pas non plus à la compréhension des évènements et j'ai dû prendre des notes sur chacun des personnages. Malgré tout, si cet aspect complexe peut dérouter et donner l'envie d'abandonner la lecture, il peut aussi stimuler l'esprit et je dois dire que j'ai apprécié me cultiver dans ce domaine très obscur pour moi qu'est la théologie ! Mais le hic, c'est qu'il faut être très concentré pour lire ce roman. C'est pourquoi je l'ai lu en parallèle d'autres livres plus simples à lire ! L'autre aspect de l'histoire, l'enquête en tant que telle, m'a passionnée. Toutes les énigmes, le côté secret de la bibliothèque, les morts qui s'enchaînent selon les verset de l'Apocalypse de Jean... C'est passionnant ! Et il faut dire aussi que la personnalité de Guillaume, si charismatique, y est pour beaucoup. C'est un homme cultivé, moderne, en avance sur son temps : il porte des lunettes, utilise une boussole... Les rapports qu'il entretient avec Adso ne sont pas sans rappeler ceux qu'entretient le grand Sherlock Holmes avec Watson ! Je suis ravie d'avoir lu ce livre, j'ai vraiment le sentiment d'avoir appris des choses en le lisant, mais je suis aussi soulagée de l'avoir terminée !

3 commentaires:

  1. Tu as vu le film? J'adore Sean Connery et je l'ai vu plusieurs fois ado. La version cinématographique est plus accessible! Ton article donne envie de le lire le livre en tout cas! Estelle

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    1. Justement non ! Il est passé sur France 3 la veille du mariage alors je l'ai enregistré ! Il faut absolument que je le regarde ! Merci pour ton commentaire.

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    2. J'ai enfin vu le film Estelle ! Tu as raison, il est beaucoup plus accessible que le livre. J'ai beaucoup aimé.

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